Le western fut un genre de prédilection pour la série b, comme d'autres genres vous me direz, mais le western fut aussi de ceux-là, et on ne s'en étonne pas en voyant ce Old Henry: l'action pourrait tout aussi bien prendre place dans une campagne française isolée des années 1960, ce serait pas tellement différent (et peut-être mieux), bref c'est interchangeable: virilité âpre, paternalisme viril et fusillade... virile, Old Henry est une production qui s'appuie sur le prétexte du western pour prétendre à l'austérité de façade qui recélerait en fait un fond d'une grande force, sauf que pas tellement: il n'y pas de tension, l'affrontement est assez quelconque et vite expédié, la big révélation et ben... oui, on s'en fout un peu en fait d'apprendre que Old Henry est en réalité Dark Vador, et finalement il ne reste principalement qu'une austérité principalement due à un script plutôt très mince. Ce qui en soi n'est pas nécessairement un problème quand l'atmosphère est au rendez-vous mais ce n'est pas le cas ici: soit on joue sur le sentiment d'étrangeté que peuvent générer ces grands espaces naturels vides (El paramo, ou le très bon Terre Maudite), soit on opte pour l'inévitable débauche de violence baignant dans une tension incessante propre à tout affrontement à 10 contre 1, mais Old Henry ne fait aucun de ces choix, il en résulte un film pépère mais dont l'intérêt est largement questionnable.