Pour ce nouvel opus de James Bond, le générique était des plus prometteur et l'on pouvait espérer qu'il pourrait décoller dans les notes et obtenir davantage qu'un 6.

La musique déjà, signée Nancy Sinatra, tout comme celle de Goldfinger, a une fâcheuse tendance à vous rentrer dans la tête et à y rester. Malgré l'inconvénient de devoir siffloter ca pendant deux ou trois jours, personnellement, j'adore et je trouve cela plutôt bon signe.

Ensuite, James est toujours interprété par Sean Connery, ce qui n'est pas pour me déplaire car hormi en ce qui concerne Timothy Dalton, je crains un peu le changement. Mais nous n'y sommes pas encore. Connery campe le même Bond qu'à l'accoutumé, séducteur un peu macho mais agent plein de ressources et d'humour. Rien à redire de ce côté là non plus.

Le scénario enfin, est signé Roal Dalh, et en voyant cela, j'en trépignais un peu d'impatience. Un bon auteur pour une franchise à grand potentiel, quoi de mieux ? Et bien on pourrait de fait trouver facilement meilleur. Certes, l'idée générale n'était pas mauvaise. Déclencher une guerre entre les USA et l'URSS par le biais du spectre, jusque là, on est pas mal. Tuer Bond dès le début, ça ne l'était pas moins. Idem pur le fait de placer l'action dans un japon partagé entre la modernité et la tradition. (Et puis après le détournement du Vulcain dans le tome précédent, commencer celui ci dans l'espace, ppur moi qui suis fan de star trek, ça me fait toujours plaisir)
Mais quelque chose cloche, et le film rame un peu. Il n'est pas désagréable, au contraire, mais comme ses prédécesseurs (Goldfinger mis à part), il peine véritablement à décoller.

Et puis comme d'habitude, il y a les détails qui tuent. Du style, le fait que par deux fois (l'une après l'attaque de Handerson, l'autre pour son mariage et son arrivée dans l'île, encore plus gros !), Sean Connery, un écossais d'1m90 ou quelque chose comme cela, puisse se faire passer pour un japonais sans que personne ne lève le moindre cil ou ne le regarde d'un oeil suspicieux. À croire que le fait de savoir à quelle température se déguste le saké doit faire de vous un asiatique...
De même, nous avons le coup de la cigarette tueuse lorsque Bond se fait prendre. Plutôt que de zigouiller le Big Méchant, le numéro un tout vilain du Spectre - qui après tout n'est qu'une minuscule organisation mafieuse de quartier - on zigouille plutôt un bête mécano pour appuyer sur son levier magique. À croire là encore que la bombinette des ninjas n'était pas suffisante pour que tous puissent entrer par le cratère ! Et que dans les années 60, couper la tête du monstre ne nuit pas vraiment à l'organisation de ses troupes.
Ah, et n'oublions pas le coup des vaisseaux du spectre, évidemment deux fois plus gros que ceux des américains et des russes, qui les gobent sans problème. Même dans Star Trek ils avaient mieux à offrir qu'un pénis géant s'ouvrant tel un siphon de chantilly pour attraper les autres !
Des détails, des détails, mais qui deviennent quelque peu pénible à la longue.

Enfin bref, j'ai bien peur de devoir dire que comme d'habitude, si ce James Bond n'a rien de vraiment excitant, il se laisse regarder et occupe bien une partie de la journée... Les acteurs son bons, la musique également, mais le scénario pourrait se montrer plus digne d'intérêt avec tous les atouts que le concept James Bond détient !
Gaby_Aisthé
5
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le 21 avr. 2014

Modifiée

le 21 avr. 2014

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Gaby Aisthé

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