Vee Peal (On the Water) s'inscrit dans la grande lignée des récits d'apprentissage, tout au long d'une année où un jeune garçon va côtoyer l'amour, l'humiliation et la mort, contraint de grandir malgré sa volonté. Un schéma classique pour un film qui oscille entre comédie, parfois picaresque, drame et chronique historique. Le réalisateur estonien Peeter Simm explique qu'il a conçu son film comme un road movie, mais temporel, dans le contexte du début des années 80, dans un petit village de l'Estonie Soviétique. Le héros du film, Andres, n'a plus de père et sa mère vit en Suède, sans donner de nouvelles et peut-être ressemble t-elle à la chanteuse d'Abba, imagine le préadolescent. Au delà du jeune garçon, dont les journées sont le plus souvent consacrées à des parties de pêche, quand il n'est pas harcelé à l'école, le film laisse une large place à des personnages excessifs, grands-parents et voisins parmi lesquels un idiot qui ne l'est pas tant que cela, quelques mégères plus ou moins portées sur la boisson et un ancien prisonnier qui va apprendre à Andres à se défendre contre la méchanceté de ses congénères. Le film porte un regard tendre et nostalgique sur une époque révolue, celle de la fin de règne de Brejnev, mais ce n'est qu'à travers le prisme de l'enfance que la chronique acquiert cette tonalité. Vee Peal a été choisi pour représenter l'Estonie à l'Oscar 2022 du meilleur film international.

Cinephile-doux
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Films inédits en salles à voir (ou pas)

Créée

le 3 déc. 2021

Critique lue 34 fois

1 j'aime

Cinéphile doux

Écrit par

Critique lue 34 fois

1

Du même critique

As Bestas
Cinephile-doux
9

La Galice jusqu'à l'hallali

Et sinon, il en pense quoi, l'office de tourisme galicien de As Bestas, dont l'action se déroule dans un petit village dépeuplé où ont choisi de s'installer un couple de Français qui se sont...

le 27 mai 2022

76 j'aime

4

France
Cinephile-doux
8

Triste et célèbre

Il est quand même drôle qu'un grand nombre des spectateurs de France ne retient du film que sa satire au vitriol (hum) des journalistes télé élevés au rang de stars et des errements des chaînes...

le 25 août 2021

76 j'aime

5

The Power of the Dog
Cinephile-doux
8

Du genre masculin

Enfin un nouveau film de Jane Campion, 12 ans après Bright Star ! La puissance et la subtilité de la réalisatrice néo-zélandaise ne se sont manifestement pas affadies avec Le pouvoir du chien, un...

le 25 sept. 2021

70 j'aime

13