Même si le sujet de base pouvait être intéressant, le tout par vite dans le grand n'importe quoi général. C'est "traité" mais par dessus la jambe et il y a trop de sous intrigues inutiles avec des références pour faire jolies et épater le spectateur lambda qui n'y connait rien à cette période. Mais ça tombe souvent à plat et c'est même parfois anachronique
Le film verse aussi dans une apologie presque naïve des séries télé américaines de l’époque, reléguant le cinéma au second plan, ce qui peut dérouter, surtout pour les cinéphiles (car oui je ne regarde pas de série et j'en ai rien à fiche).
Hormis le personnage de Di Caprio qui a un arc narratif, avec une progression et un traitement qui l'aise à désirer. Tous les autres ne servent absolument à rien ! C'était bien la peine de prendre Al Pacino pour si peu de temps de présence. Et sinon à quoi sert Margot Robbie je vous le demande ?
Et que dire du traitement controversé de la tragédie Sharon Tate ? Surtout pour nous servir un final bourrin digne des plus mauvaises productions Cannon . Avec un Di Caprio qui carbonise les agresseurs présumés. Le tout sur une bonne dose de pseudo fun ou de cynisme, volontaire ou pas (je sais pas trop). Car quand on connait déjà la véritable tragédie, on s'attend à une fin tragique pour tous les personnages (sauf Roman Polanski bien sur). Sauf que j'ai plus pris ça comme une blague de scénariste stagiaire au collège sous café froid qui m'écrit ça à 6h du matin en rentrant de boite de nuit.
Donc c'est bien beau de me mettre tout ce qu'il aime de cette époque Monsieur Tarantino (Bruce Lee, le western spaguetti, le poliziottesco qui émergera la décennie suivante, Steve Mc Queen, Sharon Tate et quelques titres sympas de 1969...). Mais il suffit pas de passer le tout au mixeur pour que ça marche ! Comme me faire croire qu'un cinéma américain programme "El Mercenario" de Sergio Corbucci alors que c'est peu possible !
Sinon je me demande même si c'est un hasard de me mettre du Paul Revere And The Raiders dans la bande son du film. Car dans sa tentative de percer dans la musique, Charles Manson a approché le, producteur du groupe en question. Ce dernier a d'ailleurs vécu au 10050 Cielo Drive, la maison dans laquelle Sharon Tate sera tuée quelques mois plus tard par des disciples de la secte de Manson.
Donc oui on aurait pu avoir un film super qui parle d'un acteur américain sur le déclin qui pour continuer sa carrière doit aller tourner un western spaghetti. Mais on a juste le droit à une bouillie cinématographique prétentieuse et sans intérêt d'un metteur en scène mégalo et pas fichu de se remettre en question ou de grandir dans sa tête.
Donc oui, déçu et énervé par autant de bêtises et de flemmardise scénaristique. Je regarde plus aucun Tarantino, ni ceux que j'ai loupé et encore moins les suivants. Même si d'un point de vu technique j'ai rien à redire, faut vraiment qu'il se fasse aider pour les scénarios !