Inédit dans nos salles, Open Windows est une coproduction entre l'Espagne et les USA, et le troisième long-métrage de Nacho Vigalondo, remarqué en 2007 grâce à son Timecrimes.
Shooté à base de webcams, de smartphones ou de caméra de surveillance, Open Windows a ceci d'original qu'il est entièrement narré du point de vue de l'ordinateur du personnage principal incarné par Elijah Wood. Un concept déjà utilisé pour les besoins du méconnu Thomas est amoureux, mais poussé ici à son paroxysme.
Un outil fort sympathique et très bien géré par le cinéaste (si l'on excepte l'emploi de la bande originale), qui parvient dans un premier temps à dynamiter un script finalement bien banal et un peu gros, se concentrant bien trop sur l'action et le suspense au détriment de la réflexion sur le pouvoir des images, du voyeurisme et du star-system, à peine survolée. Dommage, surtout que la présence de l'ex pornstar Sasha Grey dans le rôle de la comédienne harcelée apportait un cachet supplémentaire et un troublant effet miroir.
Loin d'être désagréable à suivre, Open Windows fini malheureusement par se mordre la queue, commettant l'erreur d'étirer inutilement son intrigue jusqu'à un twist final bien foireux, pourrissant tout ce qui a précédé à force de vouloir jouer au plus malin.