Opening Night par blazcowicz
Il n’est pas aisé de faire une critique de ce film long et complexe, mêlant sans cesse théâtre et réalité, jusqu’à les confondre dans un sens comme dans l’autre. Le montage est habile, nous faisant découvrir la pièce qui est le centre du film par intermittences, avec les nombreuses répétitions et l’ouverture, tout en dévoilant peu à peu les personnes qui la jouent. L’expression anglaise « behind the stage » me paraît parfaite pour décrire ces scènes, montrant des gens comme les autres, avec leurs défauts, leurs colères, leurs caprices, et surtout leurs vices.
L’histoire gravite autour d’une femme tourmentée, qui tient le rôle principal de cette fameuse pièce et va connaître de nombreux problèmes. La performance de Gena Rowlands est tout simplement incroyable de crédibilité, de justesse et d’émotion à fleur de peau, et atteint des sommets dans la dernière demi-heure.
Un film d’une grande intelligence, pas du tout ennuyant comme je le craignais, même s’il semble un peu long vers le milieu. Ca donne envie de découvrir d’autres films du réalisateur en tout cas.