« Opération Jaguar » marque la fin des aventures du commissaire Betti incarné une nouvelle fois par le regretté Maurizio Merli. Après « Roma Violenta », déjà signé Marino Girolami et « Napoli Violenta » réalisé par Umberto Lenzi, le flic moustachu clôt ici son tour d’Italie, toujours à la poursuite de délinquants particulièrement féroces.
Direction Turin, Milan et Gênes où Betti devra faire face cette fois à un mafieux retors, coupable d’avoir commandité le braquage sanglant d’une banque et surtout l’enlèvement de plusieurs enfants.
Pas vraiment de surprises, bonnes ou mauvaises, Marino Girolami s’applique à remplir le traditionnel cahier des charges du genre (fusillades, gifles et courses poursuite…) avec sérieux mais sans aucune originalité. On ne s’ennuie pas vraiment donc mais bon, il faut bien avouer que l’on a déjà vu plus excitant dans le genre. Les scènes d’actions aussi efficaces soient-elles, ne provoquent pas le même enthousiasme que celles réalisées par les véritables spécialistes du genre. On oubliera aussi les quelques scènes assez limite et totalement gratuites (le viol de la fille à velo, la mort du jeune garçon…).
Non, ce qui manque surtout ici, c’est ce côté rentre dedans et provocateur que l’on retrouve notamment chez Lenzi.
Merli fait le job comme d’habitude, incarnant un flic dur à cuire aux méthodes contestables. Il est entouré ici du français Raymond Pellegrin (la voix de Fantomas) pas vraiment à son aise dans le costume de ce commissaire au bord de la retraite. Présent aussi l’américain John Saxon, un habitué des productions bis transalpines des années 70, toujours parfait dans le rôle du méchant de service.
Le très bon score composé par Franco Micalizzi, autre familier du polar italien apporte quant à lui, un peu d’énergie à l’ensemble, le thème principal sera d’ailleurs repris par Quentin Tarantino dans son « Boulevard de la Mort ».
Les inconditionnels du thriller spaghetti y trouveront sans doute leur compte. Les autres, c’est pas sûr.