Budapest, 1957
La virtuosité de László Nemes nous a subjugués dès Le fils de Saul et a moins fonctionné avec Sunset. Avant son alléchant projet français autour de la figure de Jean Moulin, Orphan renoue avec une...
le 5 oct. 2025
La virtuosité de László Nemes nous a subjugués dès Le fils de Saul et a moins fonctionné avec Sunset. Avant son alléchant projet français autour de la figure de Jean Moulin, Orphan renoue avec une forme grandiose alliée à un récit certes exigeant, voire austère, mais qui dévoile toutes ses richesses dans un dénouement d'anthologie. Déjà, le cadre, Budapest 1957, peu après la révolte matée par les chars soviétiques, s'impose par sa beauté crépusculaire, sertie dans une mise en scène somptueuse, qui ne cherche en aucun cas un esthétisme tape-à-l'œil. Il y a quelque chose d'Allemagne année zéro, dans cet Orphan situé dans une ville dévastée par la Seconde Guerre mondiale, aux cicatrices encore à vif du soulèvement avorté de 1956. Le film bascule véritablement avec l'arrivée d'un personnage inquiétant, joué par notre Grégory Gadebois, laissant augurer d'un drame à venir. À partir de là, le long métrage, beau, mais lancinant, prend une autre ampleur et peut dévider sa pelote, dans une densité et intensité remarquables, qui culminent dans ses scènes finales, absolument sublimes. Avec Orphan, László Nemes ajuste la forme au fond, les deux sont admirables, comme peu de cinéastes sont capables de le faire aujourd'hui. Parler de grand cinéma, le concernant, n'a absolument rien d'un oxymore.
Créée
le 5 oct. 2025
Critique lue 29 fois
La virtuosité de László Nemes nous a subjugués dès Le fils de Saul et a moins fonctionné avec Sunset. Avant son alléchant projet français autour de la figure de Jean Moulin, Orphan renoue avec une...
le 5 oct. 2025
Depuis quelques années, le cinéma français, et plus particulièrement ses réalisatrices, trustent les lauriers dans les plus grands festivals. Au tour de Justine Triet d'être palmée à Cannes avec...
le 28 mai 2023
91 j'aime
4
Il est quand même drôle qu'un grand nombre des spectateurs de France ne retient du film que sa satire au vitriol (hum) des journalistes télé élevés au rang de stars et des errements des chaînes...
le 25 août 2021
83 j'aime
5
Enfin un nouveau film de Jane Campion, 12 ans après Bright Star ! La puissance et la subtilité de la réalisatrice néo-zélandaise ne se sont manifestement pas affadies avec Le pouvoir du chien, un...
le 25 sept. 2021
75 j'aime
15