Pour un film centré sur un junkie, Oslo 31 Août n'aborde que très indirectement la question de la drogue. Sa cure de désintox l'a coupé du monde, il y est un étranger.
Ce ne sont pourtant pas les options qui lui manquent : factuellement, Anders est encore jeune, a des amis, des parents bourgeois, tout un réseau autour de lui, de quoi rebondir. Demeure une distance, une difficulté à exister comme dans cette scène où assis à un café il assiste à des conversations qui ne lui parlent plus.
Cette dissonance entre la situation objective d'Anders et le désespoir qu'il ressent caractérise le film. Transparaît alors le sentiment que tout est déjà joué, perdu ; que son passéle condamne à un avenir dont il ne reste plus qu'à s'échapper.