Osma vrata (La huitième porte) est l'un des rares films yougoslaves consacrés à l'occupation de guerre qui ne puisse être considéré comme instrument de propagande. Un an après son chef d’œuvre H-8, Nikola Tanhofer tourne ce suspense hitchcockien, autour d'un type ordinaire, un professeur d'université à la retraite, qui ne s'est jamais mêlé de politique mais qui se retrouve face à un dilemme, ayant récupéré par hasard un carnet précieux pour la Résistance. Le film capte à merveille son quotidien d'homme sans histoires, avant d'être confronté à la police de Belgrade, aux ordres des Allemands. Ce n'est pas le portrait d'un héros mais celui d'un individu banal et pas très courageux, qui pourrait tout aussi bien prendre une mauvaise décision. Belle maîtrise de Tanhofer, réalisateur peu prolixe avec seulement 7 longs-métrages à son actif.

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le 17 déc. 2023

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