C'était avec une impatience qui a finie par tiédir que je suis allé voir les nouvelles aventures de l'agent le plus français de France.
Malgré la joie de voir Bedos à la réalisation (dont j'avais adoré le premier film, pas encore vu "La Belle Epoque"), l'attente était devenue longue et la nombre incessants de bandes-annonces avaient tari mon envie de voir le film. Néanmoins, je me suis dis aller on y va, on se taper une tranche de rire avec du beauf, du rythme, de l'action et au mieux j'aurais mal à la gorge de rire grassement, au pire j'aurais perdu 7,50 euros, ça reste une coquette somme mais passons.


J'ai d'abord eu un doute en lisant les premières critiques presse sur la forme "on fait des blagues osées et on s'excuse derrière car on voulait blesser personne", et c'était plutôt agréable de me rendre compte qu'il n'en est rien. Notre bon vieux OSS reste fidèle à lui-même et Halin nargue le spectateur en lui faisant croire que le personnage évoluera dans le bon sens, prenant conscience de l'influence désastreuse de la France sur le continent, considérant l'autre dans toute sa splendeur. Et bien certes, il essaie au bout d'un moment, mais ça reste complètement débile et ça colle totalement : c'est finalement l'intérêt de ce nouveau chapitre. Même les gens stupides, arrogants, racistes peuvent avoir des prises de conscience, mais comme disait Brassens "quand on est con, on est con".


Mais alors d'où vient le problème du film ? Qu'est ce qui cloche ? Où est la blanquette ?


Le rythme. Tout simplement.
Le film perd son rythme dès sa première heure pour finalement se réveiller à la fin et torcher l'intrigue d'un coup de cuillère à pot. Toute la première heure (à une casserole près) se passe dans l'hôtel où OSS arrive, essaie de pécho ect... Et c'est très long et surtout très fastidieux. Le souci c'est que la plupart des blagues drôles ne le sont pas par faute de rythme, on se lasse de cette introduction à l'enquête qui semble ne jamais dépasser les portes d'un hôtel.


Et là, Bedos se rappelle qu'il faut booster l'intrigue, alors on te balance les méchants par-ci, deux trois blagues, des moments d'action et de bravoure très agréables, puis une conclusion abrupte et voici le générique qui arrive et moi dans la salle qui me dit "hein ? C'est ça la fin ? Mais y a pas de dénouement..?". Peut-être était-ce l'habitude des dénouements explosifs d'Hazanavicus, mais la fin façon me laissait une fade impression d'inachevée, comme s'il manquait un morceau de film.


Bonne surprise de la part des seconds et surtout de Pierre Niney dont je redoutais le personnage de fan-absolu-qui-va-déchanter-en-se-rendant-compte-que-son-idole-est-nulle et qui finalement s'en sort avec les honneurs en volant la vedette d'OSS. Ça reste sympa malgré tout, avec une photographie propre et une bande-son années 80 qui propulse notre agent dans un monde qui le dépasse mais il demeure l'impression d'un manque à gagner. Une suite avec sa scène post-crédits ? Gros doute sur la question mais l'avenir nous le dira.

Tony-Atsoc
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le 5 août 2021

Critique lue 133 fois

Anthony Costa

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