Label provoc
Pour les amateurs de l’agent le plus beauf de France, le retour aux affaires ne pouvait que réjouir, et il n’y avait pas trop à craindre de voir Nicolas Bedos prendre le relai de Michel Hazanivicius...
le 4 août 2021
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Nicolas Bedos échoue à succéder à Michel Hazanavicius sur 2 tableaux : la mise en scène, et la vision du personnage.
C'est le personnage du Hubert Bonisseur de la Bath qui a le plus souffert de la passation. Michel Hazanavicius portait un regard univoque sur la misogynie, le racisme, la ringardise de cet espion qui incarne tous les défauts de la société française. Mais le réalisateur n'était jamais condescendant, et s'amusait gentiment de la bêtise évidente de OSS 117.
Nicolas Bedos se contente de traîner Hubert dans la boue. OSS 117 n'est plus ni maladroit ni mal-informé, il est tout simplement devenu abruti. Nicolas Bedos lui rajouté également le poids de l'âge et une défaillance sexuelle complètement puéril. En somme, le personnage incarné par Jean Dujardin a perdu tout son capital sympathie. Difficile de défendre le récit lorsque sa mascotte a perdu toute sa superbe.
Plutôt novice en réalisation, Nicolas Bedos ne propose qu'une mise en scène au mieux banal, au pire raté (comme l'affreux générique). Mais même de simple gags visuels finissent en soufflés moralisateurs : la première tape au fesse à la SDECE était l'occasion pour une sortie misogyne absurde. Au lieu de quoi la scène est répétée trois fois, ne provoquant que la gêne et enfonçant des portes ouverts. La bande-originale est anecdotique, Pierre Niney est sous-employée, la conclusion est bâclée.
Chou blanc donc.
Créée
le 30 juin 2022
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