Ah, les histoires sentimentales des bourgeois au bon vieux temps des colonies. On est nostalgique du temps où la passion amoureuse se déchaînait au milieu des esclaves. Bref. Sydney Pollack nous sort son magnifique et merveilleux mélodrame de 2H40 destiné à faire frémir notre petit cœur. Tout est bon pour y arriver. Des grands paysages majestueux. Une magnifique musique mélancolique au violon. On a une Meryl Streep qui en fait des caisses et nous sort son plus bel accent forcé et un Robert Redford ténébreux et un peu bohème. Tous deux vont vivre une histoire d'amour impossible parce que blablabla, la vie, le destin...
Dès le début, on sait comment ça va finir. On a une voix off pourrie de Meryl Streep qui nous conte sa bouleversifiante histoire. On sait qu'elle va rencontrer le grand amour et que ça mal finir. C'est bon, on a capté. En même pas 10 secondes, on sait ce qu'on va voir pendant 2H40 ! 2H40 de trucs convenus, inintéressants, vides, superficielles. Sérieux, on s'en fou de tout dans ce film. La romance et vue et revue, l'intrigue de la plantation n'a aucun intérêt. C'est vraiment le mélo le plus classique de l'histoire. La formule est appliquée à la lettre. Le truc un peu différent, ce sont les acteurs, les décors, le contexte... A part ça, c'est Autant en emporte le vent version Afrique. C'est ridicule, pathétique, forcé, totalement artificiel. C'est le néant absolu.
Je note quand même un truc rigolo. Meryl Streep sort à un moment qu'il y a plein de poèmes sur l'Afrique, mais pas de poème sur elle en Afrique (ou une connerie du genre). Évidemment, classique des ricains, ils se prennent pour le centre du monde. Cette haute réflexion philosophique est digne des plus grands poètes hollywoodiens est renversante. Et évidemment, pour couronner ce navet, Hollywood lui a remis 7 oscars. C'est beau.