Après Pixar, Del Toro. Il va vraiment falloir que je cesse de douter des gens que j'aime. Pour un peu changer les choses, cette critique va d'abord commencer par les aspects négatifs, puis les aspects positifs. Cela correspond à un avis chronologique du film.

LES MOINS:

- Une première heure, assez longue et souffrant de trop d'impressions de déjà vu. Ça ne dure peut-être pas une heure, mais je pense que oui. Durant ce temps, on a à peine droit à un premier affrontement. Le reste n'est qu'exposition. On nous présente les personnages un par un. Ça aurait pu être intéressant si l'ensemble était moins fourni en poncifs: Le héros qui perd son partenaire/frère, le rappel du héros à la retraite, la rencontre avec son obligatoire love-affair, les conflits entre deux mâles dominants.

- Le premier problème aurait pu ne pas exister, car ils avaient beaucoup de choses à nous raconter, mais ils nous crachent le tout dans la première scène de cinq minutes, qui aurait pu s'intituler "Previously on Pacific Rim". On nous parle de la découverte et de la première attaque des Kaijus, de villes complètement en ruines, de la création de premier Jaeger. Mais moi j'aurai adoré voir ça ! Plutôt que ce à quoi on a droit. Là j'ai l'impression qu'on nous claque un ensemble d'informations, et qu'après le films commence réellement.

- Le manque de charisme du personnage principal. Je dis bien du personnage, car du peu que j'ai vu de Sons of Anarchy, je sais que Charlie Hunnam peut se montrer très bon. Je mets donc en cause l'écriture du personnage. Car on se retrouve au final avec un héros lambda, sans passé, sans rien à raconter, et à qui il n'arrive pas grand chose au final. Comme si, le vrai personnage principal était le Jaeger qu'il contrôle.

- La confusion de certains scènes d'action. À force de mêler plans à l'intérieur du robot, plans de ce dernier qui frappe un Kaiju, plan de loin du monstre qui se prend le coup, plan du chef de la base qui surveille le tout sur des moniteurs, on ne sait plus trop qui est où et fait quoi. Et cette confusion est amplifiée par le fait que, constamment, l'affrontement se fait de nuit, sous la pluie, et parfois en pleine mer. On perd tout repère spatial, et on se perd dans ses combats.


NI PLUS NI MOINS:

- Au départ, je n'étais absolument pas fan du design, ni des robots, ni des créatures. Puis, je m'y suis fait, et j'ai fini par les trouver foutrement imposants.


LES PLUS:

- La deuxième partie vient complètement sauver le film. C'est simple, je n'ai rien à lui reprocher. C'est épique, beau, et dynamique. J'appelle deuxième partie tout ce qui se passe après le flashback de l'attaque de Tokyo; qui est une scène fabuleuse d'ailleurs.

- Dans cette partie du film, j'ai regardé l'heure. 15 minutes plus tard le film s'achevait. En réalité, il s'était passé une heure. C'est incroyable comme cette partie est fluide.

- On n'est clairement pas en face d'un rip-off de Transformers. C'est tellement plus intelligent, créatif, détaillé et réussi esthétiquement. On n'assiste pas à 2h10 d'affrontement. Il y,en a d'ailleurs ni trop ni pas assez. Et ce qu'il se passe entre deux est peut-être ce que j'ai préféré. La virée au cœur d'un carcasse, le marché noir, les transferts de souvenirs humain/humain et humain/kaiju, l'histoire de Mako. Mais les scènes de combats de cette deuxième partie, ne sont pas en restes. Elles sont bien supérieures à celle du début, plus longues, plus badass (SPOIL/ Ils vont jusqu'à s'affronter dans l'espace/FIN DU SPOIL), plus violentes, et marquées par quelques temps de pauses forts appréciables. Notamment, la séquence de la langue fluorescente qui pénètre dans un des abris, tel la sonde de La Guerre des mondes dans l'abri de Tim Robbins. Vraiment on est face à un film d'une autre envergure, d'un autre niveau qu'un Michael Bay. À ma grande surprise, on se sent vraiment face à un Del Toro, pas son meilleur, mais clairement son plus épique.

- Del Toro est un génie des décors; À chaque film, je suis fasciné, et encore une fois dans celui-là. La raison ? Il ne tourne pas complètement en fond vert, il fait construire certains des décors, et quand il le fait, c'est avec un réel travail sur les détail qu'on ne peut qu'être subjugué. Dans ce film, je retiendrai la scène d’entrée dans la base des Jaegers, et l'antre d'Hannibal Chau.

- SPOIL/ Si j'ai bien compris, il y a des millions d'années, des extraterrestres sont arrivés sur Terre. L'atmosphère ne leur convenant pas, ils sont partis. Des millions d'années plus tard, ces extraterrestres sont appelés dinosaures, et la pollution créée par l'homme, a créé une atmosphère qui leur convient, alors ils reviennent, évolués, pour s'approprier la planète. Je sais que c'est la théorie du scientifique campé par Charlie Day, mais comme, elle n'est pas contredite, c'est que c'est vrai ? Non ? Si c'est ça, c'est juste Mother Fuckin' épique et génial./FIN DU SPOIL

- Très très très content que, contrairement à ce que je croyais, Charlie Day n'est pas présent que 5 pauvres minutes à l'écran. Il a un vrai rôle, avec son importance, et ses propres scènes. On peut même le qualifier de second rôle de luxe, quasi un premier rôle. Les autres seconds rôle ne manquent pas de charisme. Ron Perlman, je l'aime toujours autant, pas seulement parce que l'on a la même date d'anniversaire, mais surtout parce que ce mec a une aura de dingue. Impossible de ne pas le regarder quand il est présent à l'écran. Mais celui qui a fait LA prestation du film c'est Burn Gorman. Je ne m'y attendais vraiment pas. Une sacrée surprise. Je le connaissais de la série Torchwood, dans laquelle je ne le trouvais pas génial. Mais là...il m'a complètement impressionné. Une telle maîtrise de la folie, et de la drôlerie, que je n'imaginais pas chez lui. Monsieur et Madame Warner, si vous décidez, un jour, de retenter le Riddler, en tant que méchant principal d'un futur Batman, ne cherchez plus, c'est lui qu'il vous faut. Il est absolument incroyable, dans ce rôle assez similaire (niveau comportemental).

- Je suis déjà fan du thème principal du film. À la sortie du ciné, je le fredonnai déjà. De l'epicness pur !
Wonderboy
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le 17 juil. 2013

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Wonderboy

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