Fulguro-Déception

(Micro Critique Flash)

N'est pas Guillermo Del Toro qui veut: ça sentait la thune à plein nez, les producteurs ont rappliqué et ont mélangé Pacific Rim avec Fast & Furious (il n'y a pas de tuning, je vous rassure, je fais référence à la réalisation occasionnellement MTV-clipesque... Oui, je parle de toi, montage accompagné de l'OST remixée du 1er film) et Transformers (salut, gamine de 12 ans qui fabrique des Jaegers et est experte en MMA!) pour aboutir sur un produit fade ciblant les teenagers.

FX décevants (par moments, les robots ne semblent pas du tout faits de métal et peser des centaines de tonnes), aucune innovation technique ou scénaristique (leur idée de donner l'impression que les pilotes ressentent les dégâts de leur robot via images holographiques est minable, pourquoi aurait-on intégré une telle technologie dans le cockpit?), script facile (à ce stade, autant rouvrir une faille sans donner la moindre explication), et on ne se donnera pas la peine de relever les facilités (Hop, cassez tout, c'est bon, la ville est vide, tout le monde a évacué en une fraction de seconde, ça fera du spectacle sans avoir à justifier des pertes civiles collatérales!) et les incohérences...

Concernant John Boyega, l'introduction de son personnage s'étale de tout son long dans le syndrome de la mauvaise suite que j'avais développé dans Ma critique de Kickboxer 2... Subtilité zéro... Alors certes, on n'a pas payé un ticket plein pot en espérant voir de la subtilité dans Pacific Rim 2, mais m'est avis que ça aurait eu une autre gueule si Del Toro était resté aux commandes du projet...

Bref, Mouerf/10.
Aucune intensité, on sait que, comme dans un Transformers, personne ne risque rien (sauf encore une fois l'équipe chair à canon et certains caméos devenus inutiles voire encombrants) et on ne ressent même plus vraiment le côté crédible, logique de ces engins mécaniques: les robots tirent 40 salves de laser (sans parler du pseudo grappin magnétique) en 2 minutes comme s'ils avaient des réserves infinies d'énergie, là où dans le précédent film, ils tiraient 1 ou 2 rayons dans les combats et on sentait que la panne sèche n'était pas loin après chaque décharge, même si ça n'était pas nécessairement dit explicitement.

Reste une bonne idée sur le dernier quart du film, que j'avais anticipée... Mais pas dans ce camps-là!