Six histoires anecdotiques témoignent de ce que fut, à travers le pays, la libération de l'Italie. La relation des italiens avec le libérateur, américain ou anglais, est au coeur du sujet et semble marquer l'incompréhension et la distance de langage, entre les alliées et la population.
Cela dit, le propos de Rossellini reste difficile à interpréter et on peine parfois à deviner ce que son approche réaliste peut avoir de symbolique, si on part du principe que le dépouillement et la simplicité des histoires suggèrent une idée universelle sur la guerre. Je ne me suis jamais intéressé au sort des personnages, forcément survolés, et si chacune des histoires est cruelle, aucune n'est émouvante.
Cette oeuvre néo-réaliste, donc pas précisément légère, ne cherche peut-être finalement qu'à saisir des moments illustratifs du drame de l'Italie des années 43-44. Témoignages immédiats et crédibles d'une époque qui, malgré la victoire envisagée, n'a rien de triomphal. Le spectacle de la misère et de la mort, de la souffrance d'un peuple, est comme un enseignement pour la postérité. Pour ma part, je ne suis pas très réceptif au néo-réalisme et au cinéma de Rossellini, et j'ai fait mon devoir de cinéphile.