Pan : un film sans queue ni tête

Peter (Levi Miller) est un jeune orphelin déposé par sa mère Mary (Amanda Seyfried) à sa naissance devant la porte d’un orphelinat de Londres dirigé par Mère Barnabas (Kathy Burke). Pendant un des bombardements de Londres pendant la Seconde Guerre Mondiale, Peter et son meilleur ami Nibs, qui se doutent que les religieuses détournent à leur profit la nourriture qu’elles sont censées donner à leurs pensionnaires, échappent à la surveillance de leurs gardiennes pour chercher la planque de la mère supérieure. Alors qu’ils fouillent son bureau, Peter découvre une lettre que sa mère lui avait écrite lors de son abandon. Dans cette lettre, elle lui déclare son amour et l’assure qu’ils se retrouveront « dans ce monde ou dans un autre. »


Quelques temps après cet événement, en représailles, Mère Barnabas appelle les pirates qui, pendant la nuit, amarrent leur bateau volant au-dessus de l’orphelinat et enlèvent les enfants pour les emmener au Pays imaginaire. Là, ils sont conduits au bagne de l’horrible Barbe Noire (Hugh Jackman) qui les oblige à travailler durement dans des mines d’où il extraie la poudre de fée.


Peter devient l’ami d’un autre mineur, James Hook (Garrett Hedlund) et, grâce à l’aide de Smee (Adeel Akhtar), ils arrivent à s’échapper du bagne où les retient Barbe-Noire et se réfugient parmi les Indiens, dirigés par Tiger Lily (Rooney Mara).


Mon opinion sur ce film


Je suis un grand fan du personnage de Peter Pan. Je ne suis pas gêné par une énième réinterprétation du génial mythe du « garçon qui ne voulait pas grandir » inventé par James Barrie au XIXe siècle, à condition que l’on ne réinvente pas n’importe quoi : certes, si Barbe Noire reste le méchant, pourquoi avoir fait de Hook un gentil aussi insipide et du camp des Indiens un improbable Disneyland illuminé comme un sapin de Noël ?


La grande découverte de ce film sans queue ni tête restera le jeune acteur australien Levi Miller qui m’a rappelé Asa Butterfield à ses débuts. J’espère que ce navet à grand spectacle auquel la 3D n’apporte rien, une carrière à la hauteur de son jeune, mais néanmoins évident, talent.

Roland Comte

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