Pandorum
6
Pandorum

Film de Christian Alvart (2009)

Support : Bluray


Dans les hasard des bacs bluray d’occasion, on tombe parfois sur des curiosités, des objets dont on aurait du entendre parler de par leur date de sortie, leur genre et leur pedigree, mais qui sont à priori passés entre les mailles d’un filet bien plus lâche qu’initialement escompté. Pandorum est de ceux-là. Sorti en 2009, alors que j'entame mes études, et portant en gros sur sa jaquette : par les producteur de la saga Resident Evil (comme si c’était un gage de qualité). De l’horreur SF qu’un extrait critique du dos de la boîte place dans la lignée de The Descent. Ça aurait dû être ma came, du bon B bas du front porté par des acteurs désuets (Dennis Quaid et Ben Foster).


Et effectivement, c’est bien du B qui fait ce qu’il peut avec ses 33 millions de dollars de budget. Mais si c’est plus digeste que la saga de Paul W.S. Anderson (ici producteur), c’est nettement en dessous de l'œuvre de Neil Marshall. Pas une once d’originalité dans le scénario, dans les designs ou dans la mise en scène. Les rares idées sont des reprises thématiques de ce que l’on a déjà vu par ailleurs et en mieux à l’époque avec Sunshine ou Event Horizon, tandis que le design des créatures est effectivement directement pompé de l’enfer spéléologique précité (au même titre qu’une wannabe claustrophobie des tuyaux de ventilation).


Pis encore, tout ça est filmé avec les pieds, dans une action illisible et un éclairage écoeurant fait d’aplats de couleur criards. La cerise en conserve sur le gâteau trop sucré étant que le dédale du vaisseau n’est jamais compréhensible, ni en termes d’agencement, ni en termes de de praticité pour ses occupants. Ajoutez enfin à cela une space babe au regard vide mais en tenue moulante raccourcie et à grand décolleté, et vous finissez d’achever la bête.


C’est kitsch, mal joué, et pauvrement filmé. Tout juste peut-on sauver les décors et costumes qui malgré leur manque d’inspiration sont de bonne qualité et font étal des sous investis. Le fait est que Pandorum s’est planté, que Christian Alvart n’a pas eu de carrière, et que tout le monde a oublié ce machin. Je comprends mieux pourquoi mon radar ne l’avait pas détecté, il avait juste fait son boulot de filtrage.

Frakkazak

Écrit par

Critique lue 3 fois

D'autres avis sur Pandorum

Pandorum
Libellool
7

Un ticket pour l'espace ?

Si vous aimez quand votre palpitant est mis à rude épreuve et les ambiances bien viscérales, Pandorum mérite assurément de prendre un ticket pour intégrer votre liste de films à découvrir. Nous...

le 2 nov. 2016

16 j'aime

10

Pandorum
Aqualudo
5

Cours numéro 1 du scénariste : je sais choisir un bon titre.

C'est l'histoire de ces films que l'on sort de nulle part pour meubler une soirée pépère. On en attend rien car on ne sait même pas de quoi ça parle. On appuie simplement sur play et en avant. A bien...

le 9 juin 2013

10 j'aime

Pandorum
thelightcarrier
7

Critique de Pandorum par Clément Poursain

Je ne pensais pas prendre autant mon pied avec ce qui aurait très bien pu être un enième ersatz d'Alien, un space-survival lambda, accumulant scènes improbables, monstres orc/trollesques type Descent...

le 14 oct. 2010

9 j'aime

1

Du même critique

KPop Demon Hunters
Frakkazak
4

Into the Consumerverse

Je dois admettre qu’au vu de l’affiche et du titre, il y avait peu de chances pour que je sois le public. Mais à y regarder de plus près, à y voir Sony Pictures Animation et des premiers retours...

le 26 juin 2025

41 j'aime

8

Assassin's Creed: Mirage
Frakkazak
4

Mi-rage, mi-désespoir, pleine vieillesse et ennui

Alors qu’à chaque nouvelle itération de la formule qui trône comme l’une des plus rentables pour la firme française depuis déjà quinze ans (c’est même rappelé en lançant le jeu, Ubisoft se la jouant...

le 10 oct. 2023

22 j'aime

2

Captain America: Brave New World
Frakkazak
2

Mou, Moche et Puant

Il était couru d’avance que Brave New World serait une daube. De par la superhero fatigue qu’a instauré la firme de Mickey par l’amoncellement de produits formaté sur les dix-sept dernières années...

le 10 mars 2025

21 j'aime

7