Support : Bluray
Dans les hasard des bacs bluray d’occasion, on tombe parfois sur des curiosités, des objets dont on aurait du entendre parler de par leur date de sortie, leur genre et leur pedigree, mais qui sont à priori passés entre les mailles d’un filet bien plus lâche qu’initialement escompté. Pandorum est de ceux-là. Sorti en 2009, alors que j'entame mes études, et portant en gros sur sa jaquette : par les producteur de la saga Resident Evil (comme si c’était un gage de qualité). De l’horreur SF qu’un extrait critique du dos de la boîte place dans la lignée de The Descent. Ça aurait dû être ma came, du bon B bas du front porté par des acteurs désuets (Dennis Quaid et Ben Foster).
Et effectivement, c’est bien du B qui fait ce qu’il peut avec ses 33 millions de dollars de budget. Mais si c’est plus digeste que la saga de Paul W.S. Anderson (ici producteur), c’est nettement en dessous de l'œuvre de Neil Marshall. Pas une once d’originalité dans le scénario, dans les designs ou dans la mise en scène. Les rares idées sont des reprises thématiques de ce que l’on a déjà vu par ailleurs et en mieux à l’époque avec Sunshine ou Event Horizon, tandis que le design des créatures est effectivement directement pompé de l’enfer spéléologique précité (au même titre qu’une wannabe claustrophobie des tuyaux de ventilation).
Pis encore, tout ça est filmé avec les pieds, dans une action illisible et un éclairage écoeurant fait d’aplats de couleur criards. La cerise en conserve sur le gâteau trop sucré étant que le dédale du vaisseau n’est jamais compréhensible, ni en termes d’agencement, ni en termes de de praticité pour ses occupants. Ajoutez enfin à cela une space babe au regard vide mais en tenue moulante raccourcie et à grand décolleté, et vous finissez d’achever la bête.
C’est kitsch, mal joué, et pauvrement filmé. Tout juste peut-on sauver les décors et costumes qui malgré leur manque d’inspiration sont de bonne qualité et font étal des sous investis. Le fait est que Pandorum s’est planté, que Christian Alvart n’a pas eu de carrière, et que tout le monde a oublié ce machin. Je comprends mieux pourquoi mon radar ne l’avait pas détecté, il avait juste fait son boulot de filtrage.