''Panique dans la rue'' – 1950 de Elia Kazan est un thriller sanitaire, sans aucune panic in the streets, qui vaut par son côté documentaire sur les docks et les bas-fonds de Nouvelle Orléans. Le rythme est plutôt enlevé mais les scènes de couple Bel Geddes/Widmak tombent à plat. L'animosité flic/toubib tournant amitié au feu de l'action est un classique hollywoodien qu'on nous servira encore souvent. Jack Palance reste la figure mémorable de l'opus en Blacky-tête-de-mort – clin d'oeil au folklore du Bayou ?
On y constate aussi la banalisation du racisme ordinaire de l'américain moyen – la scène de l'interrogatoire des cuisiniers chinois ; sans parler de l'absence de la communauté africaine américaine dans la principale ville de Louisiane.
En définitive voilà un métrage de son temps, honnête dans sa facture mais pas révolutionnaire(*).
Pour qui aime le frisson médical et les courses contre la montre, préférer ''Mort à l'arrivée'' sorti le même année et tout aussi novateur, voire davantage.
(*) à propos de révolution, la lecture du sous-texte politique sur le péril rouge échappe totalement au spectateur actuel qui veut se contenter du film et ignorer la biographie de Kazan. Pas de quoi y voir un + cinématographique. A l'époque du maccarthysme tous les nanars d'invasion extraterrestre et autre péril extérieur pouvaient être vus sous ce jour paranoïaque.