Ça fait du bien de voir un film de genre européen avec du budget. Paradise coche peut-être des cases un peu convenues, mais il a le mérite de tenir en haleine du début à la fin. Pas d’ennui, pas de temps mort.
Impossible de ne pas penser à District 9 : la même idée d’anticipation qui se mêle à une réflexion sociale, avec un monde pas si lointain du nôtre où la technologie bouleverse les rapports humains. Ce parallèle est assez évident, mais ce n’est pas un reproche, au contraire : ça montre que le film s’inscrit dans cette tradition de science-fiction qui prend ses racines dans l’anticipation et le commentaire social.
C’est peut-être ça qui me plaît : ce parfum un peu rétro de la SF d’antan, celle qui s’interrogeait avant tout sur l’avenir de l’humain. Alors oui, Paradise ne révolutionne rien, mais il fait bien ce qu’il propose.
Et puis on peut penser ce qu’on veut du géant Netflix, mais sans eux, difficile d’imaginer ce genre de petite pépite produite en Europe. Dans les circuits traditionnels, un film de SF ambitieux comme celui-ci aurait sans doute eu bien du mal à voir le jour.
Bref, un bon petit film du dimanche soir : on n’en attend rien, et pourtant on se laisse cueillir volontiers