Vingt ans déjà. Le dernier film du réalisateur de Halfaouine remontait à 1996 et puis, plus rien, si ce n'est un téléfilm. Critique, historien et professeur de cinéma, le tunisien Férid Boughedir s'est enfin décidé à reprendre la caméra pour nous parler de la Révolution du Jasmin. Mais à sa façon, avec malice, faconde et un sens de l'ironie qui font de Parfum de printemps un vague cousin de la comédie italienne ou encore de Pagnol. Il se sert d'un héros candide et amoureux, tout droit sorti de sa campagne, pour évoquer la fin du règne de Ben Ali et de sa clique. C'est souriant, méditerranéen et très léger. Agréable bien sûr mais un peu plus d'ambition dans la mise en scène et le découpage auraient donné au film une toute autre dimension, à l'image de Halfaouine ou d'Un été à la Goulette. Mais on est content de le voir de retour, Férid, avec l'espoir qu'il ne faudra pas attendre encore deux décennies.

Cinephile-doux
6
Écrit par

Créée

le 10 déc. 2016

Critique lue 426 fois

Cinéphile doux

Écrit par

Critique lue 426 fois

D'autres avis sur Parfum de printemps

Parfum de printemps
YannLaffont
8

Chrono Critique - Parfum de Printemps (Férid Boughedir, 2016)

/!\ ATTENTION CETTE CRITIQUE CONTIENT DES SPOILS /!\ Férid Boughedir est un réalisateur, critique et historien du cinéma tunisien. Très attaché à son pays, son film le plus célèbre est aussi son...

le 8 janv. 2018

1 j'aime

Parfum de printemps
Cinephile-doux
6

Candide avant la révolution

Vingt ans déjà. Le dernier film du réalisateur de Halfaouine remontait à 1996 et puis, plus rien, si ce n'est un téléfilm. Critique, historien et professeur de cinéma, le tunisien Férid Boughedir...

le 10 déc. 2016

Du même critique

As Bestas
Cinephile-doux
9

La Galice jusqu'à l'hallali

Et sinon, il en pense quoi, l'office de tourisme galicien de As Bestas, dont l'action se déroule dans un petit village dépeuplé où ont choisi de s'installer un couple de Français qui se sont...

le 27 mai 2022

75 j'aime

4

France
Cinephile-doux
8

Triste et célèbre

Il est quand même drôle qu'un grand nombre des spectateurs de France ne retient du film que sa satire au vitriol (hum) des journalistes télé élevés au rang de stars et des errements des chaînes...

le 25 août 2021

73 j'aime

5

The Power of the Dog
Cinephile-doux
8

Du genre masculin

Enfin un nouveau film de Jane Campion, 12 ans après Bright Star ! La puissance et la subtilité de la réalisatrice néo-zélandaise ne se sont manifestement pas affadies avec Le pouvoir du chien, un...

le 25 sept. 2021

70 j'aime

13