Ode au féminin
Dans une interview à Brut (il me semble) Paolo Sorrentino déclare qu'il a fait ce film sur un sujet qu'il ne connait pas : les femmes ! Paolo Sorrentino a un peu beaucoup menti je crois! Il connait...
Par
le 12 févr. 2025
50 j'aime
28
Si vous voulez une belle carte postale des paysages méditerranéens ensoleillés, sans rien d'écrit au dos, alors Parthenope est fait pour vous. Si, en revanche, vous cherchez autre chose qu'une photo donnant envie de vacances, vous allez vous ennuyer ferme. Parthenope est un bel emballage, qui ne contient rien. Une longue histoire de jeune femme qui croise des personnages pendant cinq minutes, juste pas assez pour qu'ils la fassent évoluer, et continue son périple jusqu'à un
curé aux mœurs légères
(allez, critique de l'église aussi fine qu'un éléphant dans 3,2,1...) qui, étonnamment, la marquera plus sa construction que toute la flopée de personnages qu'elle a croisé jusque-là (quelle perte de temps, autant commencer le film avec celui-ci). Aussi, si vous venez pour le toujours impeccable Gary Oldman, faites de suite demi-tour : il n'a que cinq minutes de temps d'écran, et tout au plus un rôle de figurant parlant. On espérait pourtant beaucoup de son personnage touchant, celui d'un écrivain soiffard et torturé par le mal-être de l'artiste, qui aurait pu nourrir grandement le personnage de Parthenope, faire un écho émouvant avec son frère
suicidé
, aurait pu l'accompagner dans ses aventures comme une âme en peine qui met un peu de contraste au soleil éclatant de la méditerranée... Eh bien non. En cinq minutes (inutiles), voilà que le seul personnage un peu touchant et construit, disparaît, rideau, rendez-vous dans deux heures pour le générique de fin salutaire. Parthenope nous a plus qu'assommé, avec son seul intérêt situé sur son esthétique très propre et ses décors balnéaires, qui délaissent complètement le scénario, les jeux d'acteurs (ils s'ennuient aussi, non ?), l'évolution de Parthenope (elle lambine émotionnellement jusqu'à rencontrer le cureton immoral), avec une fin "chars de foot" qu'on n'a toujours pas comprise. Sorrentino aime les belles images, en zappant tout ce que le personnage de Gary Oldman aurait pu apporter d'amertume poétique à son récit resté fade, long, mou, et qui nous fait dire qu'il ferait bien de prendre des vacances au soleil.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Festival de Cannes 2024
Créée
le 28 mai 2024
Critique lue 1.2K fois
7 j'aime
Dans une interview à Brut (il me semble) Paolo Sorrentino déclare qu'il a fait ce film sur un sujet qu'il ne connait pas : les femmes ! Paolo Sorrentino a un peu beaucoup menti je crois! Il connait...
Par
le 12 févr. 2025
50 j'aime
28
Ça ne raconte rien, ci ne n’est une vague allégorie de la ville de Naples à travers l’objectification ultime d’une femme. Elle est a la fois la jeune fille parfaite et inaccessible et le stéréotype...
Par
le 22 mai 2024
49 j'aime
4
Paolo Sorrentino, lorsqu’il s’agira de revenir sur sa carrière, aura au moins eu le mérite de faciliter a tâche des historiens du cinéma par une constance sans faille. Amoureux de Naples, sa ville...
le 12 mars 2025
28 j'aime
4
Lukas Dhont a vraiment l'art de choisir ses vedettes principales, on l'avait remarqué avec Girl (dont Victor Polster était l'âme pure), et ce Close nous le confirme avec ce jeune Eden Dambrine qui...
Par
le 29 mai 2022
59 j'aime
Un Wes Anderson qui reste égal à l'inventivité folle, au casting hallucinatoire et à l'esthétique (comme toujours) brillante de son auteur, mais qui, on l'avoue, restera certainement mineur dans sa...
Par
le 29 juil. 2021
49 j'aime
On sortait de plusieurs drames "qualitatifs mais pompeux" (on va le dire poliment) dans ce Festival de Cannes 2024, alors quand vous vous asseyez en bout de rangée (Team Last Minutes), et que le papy...
Par
le 28 mai 2024
47 j'aime