Ode au féminin
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Parthénope, histoire d’une femme sublime, d’une sirène, épopée féminine…
Je n’y est rien vu de tout cela.
Parthénope est pour moi, l’histoire d’une brisure dans une bonté native. Le passage de l’émotionnel sain et naïf, généreux aussi au spirituel détaché et amusé. Passage que tout individu qui attend autre chose de la vie qu’un peu de plaisir contre beaucoup de travail devrait finir par réaliser. Cette brisure fut probablement celle de Sorrentino lorsqu’il perdit dramatiquement ses parents lors de son adolescence.
Une cassure dans une beauté idyllique, sur fond de baie de Naples.
Seul son vieux professeur d’anthropologie a perçu cette fêlure parce qu’il cache lui ausi la sienne qui est gigantesque.
Il n’y a pas de beauté surréelle sans réelle beauté de l’âme. Et même sous les traits vieillis de Stefania Sandrelli, Parthenope dégage toujours cette seule et unique beauté éternelle celle de l’âme qui a tout donné.
A cet aune, rien de ce qui est humain, de ce qui participe de la croissance de cette âme n’est sale ou répugnant. Parthénope est une âme aimante (la caresse sur le visage de la star vieillie ou de John Cheever, celle sur l’enfant du professeur, son regard sur la misère napolitaine…)
Parthénope ne veut pas et ne peut pas être, à l’égal de son démiurge Sorrentino, une antropologue sans se mouiller dans l’océan du sentiment, sans goûter à cette humanité pitoyable à bien des égards.
Le film s’ouvre sur un citation de Céline : « C’est énorme la vie quand même. On se perd partout », issue de son roman redécouvert « Guerre ».
Mais il est bon, je crois, de la replacer dans son contexte :
« C’est drôle y a des êtres comme ça ils sont chargés, ils arrivent de l’infini, viennent apporter devant vous leur barda de sentiments comme au marché. Ils se méfient pas, ils déballent n’importe comment leur marchandise. Ils savent pas comment présenter bien les choses. On a pas le temps de fouiller dans leurs affaires forcément, on passe, on se retourne pas on est pressé soi-même. ça doit leur faire du chagrin. Ils remballent peut-être ? Ils gaspillent ? Je ne sais pas. Qu’est-ce qu’ils deviennent ? On n’en sait rien du tout. Ils repartent peut-être jusqu’à ce qu’il leur en reste plus ? Et alors où qu’ils vont ? C’est énorme la vie quand même. On se perd partout. »
N’est-ce pas le cas de Parthénope ?
Créée
le 21 avr. 2025
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