Cécile va lancer un restaurant gastronomique à Paris. Mais elle apprend que son père, tenancier d'un restaurant routier, a fait un nouvel infarctus. Elle se décide à partir retrouver sa famille, et retombe sur son amour de jeunesse.
Bon, dit comme ça, le scénario ressemble à une énième comédie romantique (oserais-je dire téléfilm de Noël ?). Heureusement ce n'est pas du tout le cas. D'abord parce que l'intrigue est bien plus subtil que ce que le pitch laisse entendre. Ensuite parce qu'Amélie Bonnin vole au-dessus du téléfilm lambda en terme de mise en scène.
Il y a cette idée de faire de "Partir un jour" une sorte de comédie musicale, où de temps à autre les personnages chantent à leur sauce de la variété française pour communiquer. Un peu comme "On connait la chanson", en plus naturel. Cela donne lieu à quelques belles scènes (la discussion dans le camping car, le passage très bien mené de la patinoire). Et parfois c'est gratuit, sans grand intérêt pour le récit.
J'avoue néanmoins que je n'apprécie ni les comédies musicales ni la variété française, aussi je suis sans doute plus dur que d'autre pour évaluer ce type de proposition...
En tout cas, "Partir un jour" a le mérite de traiter des sujets très sérieux : relations parentales, ou comment revenir après avoir brutalement coupé son cordon. Grossesse non désirée. Couple qui bat de l'aile. Mais tout ceci est fait avec une certaine bonne humeur, oserais-je presque qualifier l'ensemble de feel-good movie. Par exemple, je n'ai jamais vu Bastien Bouillon sourire autant dans un film ! Les touches d'humour du film, souvent associées à lui, sont elles aussi assez réussies, malgré la trame globale relativement conventionnelle.