Fini à l'instant, j'en garde un souvenir de déjà-vu. Cette critique va parler d'élément du film, je la mets donc essentiellement en "spoiler" pour éviter de dévoiler l'histoire à ceux qui ne le voudrait pas.


En effet, le héros qui survit aux flammes, puis à l'espace, sauver par son "âme soeur", etc. Reste un élément scénaristique qui se répète dans la plupart des films.


Ici, l'espace n'est qu'un prétexte pour essayer de donner ce sentiment de solitude du personnage, que personnellement, je n'ai pas vraiment ressenti. Selon moi, l'histoire aurait très bien pu se passer sur une île desserte, ça n'aurait rien changé, à part les décors.


Je trouve les dialogues et le jeu des acteurs, soit surjoué, soit pas assez. Jennifer Lawrence a tendance a exagéré les sentiments face à un Chris Pratt assez plat par moment et cela se ressent dans les dialogues. La début de la grande scène de fin où le vaisseau commence à tomber en rade, les alarmes sonnent, on met de la lumière rouge partout pour bien montrer l'urgence et quelle ligne de dialogue donne-t-on à Chris Pratt (du moins en français) : "Je pense que c'est mauvais signe" (à peu de chose près). Sans blague? Ca gâche véritablement le film selon moi, ça ne donne aucun enjeu tellement les personnages, notamment celui de Chris Pratt a l'air de n'en avoir rien à foutre.


Autre élément qui m'a fait sursauté, c'est le robot barman. Ce personnage est là comme une sorte d'accroche pour le personnage de Chris Pratt, lui donner l'impression de ne pas être seul, d'avoir quelqu'un a qui parler et se donner une conscience exactement, mais ça reste un robot et il répond selon un programme, aucune humanité ne ressort de ce personnage et la scène où les deux protagonistes essaient de le sauver, m'a laissé perplexe, le vaisseau est sur le point de limite exploser et on va sauver un robot qui lorsqu'ils lui parlent de problèmes personnels leur répond "Je ne pense pas que ça soit le genre de chose que l'on demande à un robot". On le cadre bien dans un rôle de robot, mais en même temps le jeu de l'acteur laisse penser à une certaine humanité chez ce personnage, alors que les dialogues disent tout le contraire.


Et cerise pour le gâteau selon moi, le personnage de Laurence Fishburne qui ne sert à rien à part donner l'accès à l'ensemble du vaisseau aux deux autres protagonistes. Dès son réveil, on sent qu'il n'est pas bien et que ce n'est sans doute pas dû qu'au réveil qu'il vient d'avoir. Son rôle a véritablement été de donner son bracelet aux autres personnages, sa mort ne provoque aucun sentiment étant donné le rôle secondaire du personnage.


Ce film est basé sur un scénario commun avec des acteurs parfois bons, parfois mauvais, mais je ne pense pas que ça soit dû à eux, mais bien aux dialogues qui sont parfois inutiles ou manquant de conviction à certain moment du film.


Pour vous dire, voila comment je m'étais imaginé l'histoire du film en arrivant à la moitié :
Jim Preston ayant vécu plus d'un an seul, ayant comme seule compagnie un androïde, a craqué psychologiquement et a décidé de se suicider (scène où il veut ouvrir la porte pour s'éjecter). Le passage où on le voit, main sur la poignée, aurait dû être un moment de suspens sur le reste. La scène aurait dû s'arrêter là sur cette décision, puis serait venu le moment de romance avec Jennifer Lawrence et tout le long, il y aurait dû y avoir, à mon sens, des moments où auraient douter de la véracité de cette relation, de cette réalité et à se demander s'il ne l'a pas inventé, si finalement, il ne s'est pas éjecté dans l'espace et qu'en fait nous vivons les divagations d'un homme qui meurt, seul, dans l'espace.


Si ce scénario avait été fait, là j'aurais pu apprécier ce film. Pour être honnête, toute la scène de fin, et ceci malgré le fait que je savais qu'il survivrait, je voulais que le personne de Chris Pratt meurt, pour qu'il y ait vraiment un rebondissement, un enjeu, vraiment avoir le sentiment de solitude, de tristesse pour Aurora Lane qui n'a pas voulu se réveiller et se retrouve seul à son tour et doit vivre ce qu'a vécu Jim Preston. Là, ça aurait donné de l'enjeu au film, alors qu'ici on a juste une petite histoire d'amour englobé d'un peu d'action et de pseudo SF parce qu'on a mis ça dans l'espace.

Nobodisme
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le 14 oct. 2017

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