Certes, la classe d'Ettore Scola se fait toujours sentir dans une mise en scène soignée, dans un intérêt constant pour les relation humaines inattendues, pour une certaine direction d'acteur et une écriture pas banale... Mais qu'est-ce qu'on se fait chier. D'un principe assez intéressant (le bellâtre qui tombe lentement mais sûrement amoureux d'une femme laide et antipathique) il ne sort au final qu'un mélo historique un peu pompeux, vachement poussiéreux, où Bernard Giraudeau rame un peu pour faire passer une pilule qui reste coincée en travers de la gorge. Scola excelle quand il part dans ses délires narratifs, pas quand l'académisme prend le pas sur sa subversivité, que diable ! Dommage, l'idée était belle.