Dans sa version intégrale, avec le montage voulu par le réalisateur, inédite sur les écrans, "Pat Garrett et Billy le Kid" est l'un des meilleurs westerns du grand Peckinpah, et certainement l'un de ses films les plus personnels, une sorte de geste d'insoumission et de désespoir jeté à la face de l'Amérique. Ancré dans un contexte historique qui tient à cœur à Peckinpah, celui de l'Ouest sauvage rattrapé par la civilisation et les nouvelles formes de violence (le capitalisme et la propriété), le film montre de manière douloureuse la fin des mythes du western et la survie - provisoire - des rebelles de l'Amérique. Un sommet du genre, mais aussi un film très, très amer... [Critique écrite en 1990]