1h40 à attendre le générique

Oui, ce film est beau. Notamment le ciel, source de rêves pour les uns et d’angoisse pour les autres, est magnifique. Mais les personnages et leurs expressions sont pas très bien animés ; c’est assez ingrat, mais ils sont un peu dans la vallée dérangeante ce qui est accentué par la beauté des décors.

Le scénario n’est pas mauvais, mais terriblement prévisible. Toutefois, je n’ai pas du tout compris la fin. Le père du héros a atteint une ville dans le ciel puis a disparu, on n’en saura pas plus et les deux héros ne seront même pas surpris ou curieux. Exactement de la même façon, il existe un monde « g vers le haut » aux antipodes qui est découvert à la fin et qui est sensé (j’imagine) amener à un relativisme genre « on est toujours les inversés d’un autre » qui est un peu le message du film, mais rien n’est construit dessus ni même verbalisé.

L’héroïne et sa curiosité sont intéressantes au début, puis elle devient une demoiselle en détresse passive. Lagos (le mec qui est toujours en vadrouille et qui ramène des souvenirs à Patéma) attise la curiosité de cette dernière ce qui le rend cool mais il apparaît peu. Quant à Age, je ne suis pas sûre pourquoi il me glisse dessus ; il est un peu caractérisé (c’est un rêveur qui veut voler ce qui lui vaut des ennuis avec la dictature en place), mais pourtant il est très plat et très prévisible. Et j’en ai marre du trope des deux héros qui finissent ensemble après une aventure qui dure 24 heures.

Résultat des courses, on s’ennuie.