Deep Blue Sea 3 a pour seule qualité de se regarder sans effort ni peine : l’animation des requins s’avère des plus correctes, la réalisation n’a pas d’inspiration mais ne cherche pas à en avoir, se contente de faire le boulot, c’est-à-dire filmer ce qu’il faut filmer, monter comme tout autre film aurait monté, diriger des pseudo-acteurs au niveau de leur talent tout relatif. Ça s’en sort, donc, mais ça ne vaut pas grand-chose. Car il ne saurait aujourd’hui y avoir de productions consacrées aux mangeurs d’hommes sans une vision esthétique ou un parti pris tonal un tant soit peu original. Ici, rien de tel, sinon un élève moyen qui copie sur son voisin de classe – un voisin dont la très bonne copie (le Deep Blue Sea original) date de 1999, c’est dire ! Comme si vingt années de cinéma n’avaient servi à rien. Ou comptant sur l’amnésie d’un spectateur venu consommer sa ration de requins sans en interroger la provenance.


Quand les squales ne sont pas là, les humains blablatent, se tirent dans les pattes, jouent double jeu, font les gros yeux. On ne comprend pas forcément les enjeux, on s’en moque aussi un peu. Les requins arrivent. Trois requins méchants pour un troisième opus qui se regarde et puis s’oublie, de meilleure facture que le précédent bambin et qui exhibe davantage encore la valeur du film de Renny Harlin, comme un bon vin qui, avec l’âge, devient cuvée prestige.

Créée

le 9 août 2020

Critique lue 659 fois

2 j'aime

1 commentaire

Critique lue 659 fois

2
1

D'autres avis sur Peur bleue 3

Peur bleue 3
Kev44600
5

Série b de compétition en eaux douces

Lire l'article complet dédié au film Deep Blue Sea 3 Contrairement à la fameuse saga des Sharknado qui abusait de son positionnement de nanar assumé (l’inverse même de la définition du nanar) afin de...

le 23 août 2020

2 j'aime

Peur bleue 3
Fêtons_le_cinéma
4

Trois requins et puis s’en va

Deep Blue Sea 3 a pour seule qualité de se regarder sans effort ni peine : l’animation des requins s’avère des plus correctes, la réalisation n’a pas d’inspiration mais ne cherche pas à en avoir, se...

le 9 août 2020

2 j'aime

1

Peur bleue 3
Les-Oublis-du-cinma
6

Toujours plus de requins, quel cauchemard

Peur bleue 3 (2020)Souhaitant défendre les requins notre héroïne va changer de voie.En effet, quand 3 d'entre eux éradiques tout ce qui bouge, sa le fait pas.Arme en mains, 2 groupes d'humains vont...

1 j'aime

Du même critique

Sex Education
Fêtons_le_cinéma
3

L'Ecole Netflix

Il est une scène dans le sixième épisode où Maeve retrouve le pull de son ami Otis et le respire tendrement ; nous, spectateurs, savons qu’il s’agit du pull d’Otis prêté quelques minutes plus tôt ;...

le 19 janv. 2019

86 j'aime

17

Ça - Chapitre 2
Fêtons_le_cinéma
5

Résoudre la peur (ô malheur !)

Ça : Chapitre 2 se heurte à trois écueils qui l’empêchent d’atteindre la puissance traumatique espérée. Le premier dommage réside dans le refus de voir ses protagonistes principaux grandir, au point...

le 11 sept. 2019

77 j'aime

14