Phantasm III est une œuvre larvée, une œuvre visionnaire dans sa conception de l’horreur mais qui s’étouffe dans sa propre bêtise intitulée Reggie. Élément comique navrant toujours obsédé du calbar et accro aux armes – on a l’impression de retrouver le Burt Gummer de Tremors – Reggie plombe systématiquement la tension qu’une belle réalisation et que d’excellents effets visuels portaient pourtant ; rien n’y fait, toujours le mot pour rire… plutôt pour alourdir l’ensemble de sa balourdise malvenue. Et ce n’est même pas drôle ! Nous perdons l’esprit fantasmatique du premier film malgré la consécration du Tall Man qui trouve ici ses plus fortes scènes. Tout le problème réside dans le ton adopté ; il fallait vraiment que Don Coscarelli n’eût pas confiance dans son potentiel horrifique pour ainsi amorcer un tel virage pseudo-parodique navrant. Un gâchis monumental pour un troisième volet efficace et parfois saisissant.
Créée
le 16 déc. 2018
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