Paru sous le plus grand silence, et ce, dix-huit après le quatrième volet, Phantasm Ravager se veut être une conclusion aux aventures de Reggie, Jody et Mike contre le Tall man et ses sbires. En vain, tant ce cinquième volet se montre inutile.


Phantasm, une saga fraîchement déterrée.


Bien que culte, Phantasm est une série de films dont l'intrigue était parsemée de nombreuses zone d'ombres quant à la nature du boogeyman (Le Tall-Man), ses motivations et ses pouvoirs. Ce n'est pas cet ultime volet qui changera la donne et cela est d'autant plus navrant qu'il s'agit ici d'une conclusion.


Ce cinquième chapitre perd un atout de taille: Don Coscarelli. Coscarelli a laissé sa place à David Hartman et cela se fait grandement sentir tant la réalisation est aux fraises.


Premier constat: le film est particulièrement laid. Phantasm Ravager ne bénéficie pas d'autant de soin que ses prédécesseurs. Nous nous retrouvons avec une réalisation médiocre dont l'absence de colorimétrie confère au film un aspect documentaire amateur et rend les effets spéciaux plus laids qu'ils ne le sont déjà. (Ouh, les vilains CGI).


Pourtant, une partie (minime, certes) des SFX ne sont pas des plus abominables, et avec un meilleur rendu, le numérique aurait littéralement pu ne pas nous sauter à la rétine. Hélas, les incrustations sont légion (Surtout vers la fin) et l'on distingue bel et bien les fonds verts.


Le jeu d'acteurs est en dessous de toute attente également. Reggie Bannister adopte un jeu monolithique et ne parvient jamais à jouer tout en subtilité. Il en va de même pour le reste du casting. Pour ceux qui frétillaient d'impatience à l'idée de retrouver le Tall-Man, ce sea une fois de plus la désillusion. Les apparitions de ce dernier laissent présager un Angus Scrimm viellisant et à à bout de course (d'ailleurs, décédé peu après la sortie du long-métrage) et se révèlent anecdotiques.


L'intrigue est aussi plate que le jeu d'acteurs. Non seulement elle n'est d'aucune utilité, mais de plus, la mise en scène à base de songes et de paradoxes temporels est insipide et maladroite. Assurant à peine la continuité de la mythologie, elle se fonde avant tout sur le fan service et les réponses à nos questions demeurent en suspens.


Après 1h15 de métrage, le générique pointe déjà le bout de son nez…Ne comptez pas sur la maigre scène post-générique qui ne semble là que pour meubler et qui porte , d’ailleurs de « générique » le nom. Cocasse


Une conclusion hâtive , bâclée mais surtout inutile de l'une des sagas fantastiques les plus curieuses et les plus insolites du septième art.


La bonne nouvelle, c'est la ressortie en version remasterisée du sympathique premier opus. Coup de com'/Promo pour ce Phantasm 5? Certainement...Mais il fallait pas, les gars. Vraiment pas.

QuentinDubois
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le 14 oct. 2016

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Quentin Dubois

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