Bien que daté sur bien des aspects (à commencer par la technique), ce film est pour le moins original. Pour sûr, il ne démérite vraiment pas par sa direction artistique. Outre une palette de couleur maîtrisée (enfin, dans les intérieurs), on y voit de nombreux plans audacieux (poursuite à l'épaule en grand angle, deux images d'une même scène avec un canal audio propre, etc.), et surtout, la musique. En effet, la bande-son qui accompagne cette histoire alliant surnaturel et showbiz est admirable. Elle rythme le film sans jamais le parasiter, comme cela pourrait l'être dans une comédie musicale. On appréciera surtout que la date de production permet au film de jouir une bande-son bénéficiant de ce qui se fait de mieux en matière de composition, à l'époque où jouer de la basse ne consistait pas à apparaître sur les photos aux côtés des autres membres d'un groupe.
Les musiques sont de Paul Williams, qui s'adonne à plusieurs styles, cantate au piano, rock, pop… il interprète par ailleurs l'un des rôles les plus importants du film, en étant un producteur et propriétaire du Paradise, une salle de concert spectaculaires.
Bref, à voir, car il n'est jamais trop sérieux ni trop stupide, et même s'il peut parfois être un peu brouillon, c'est une agréable mélodie pour les oreilles. Et quand on aime la musique, ça excuse bien des errements.
Il est bien évident que si vous aviez l'idée de l'écouter avec des enceintes moisies, vous pouvez oublier, cela n'aurait absolument aucun intérêt. Chaîne Hi-Fi ou casque, et rien d'autre. Enceintes d'ordinateur, Home Cinema avec des satellites de la taille d'un rouleau de papier toilette, micro-chaîne à 60 €, écouteurs, ce n'est pas la peine. D'autant plus que le film dispose d'une piste stéréo, ce qui est assez rare pour être souligné, et donc permet un meilleur équilibrage sur les systèmes stéréo (notamment au niveau des graves).
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