Décidément fasciné par les animaux, Argento réalise un film avec l'excellente Jenifer Connelly, encore débutante à l'époque, film dans lequel la belle communique avec les insectes. Aiguillée par Donald Pleasance (qui a là des allures de scientifique fou!), elle va être capable de remonter la piste d'un tueur en série particulièrement féroce.
Doté d'une introduction classique mais tout de même trash (sachant en plus que la victime n'est autre que Fiore Argento, la première fille du maître!), Phenomena est un film intéressant qui ne laisse personne indifférent, car il a une personnalité propre. Plus ou moins plagié deux ans plus tard dans le navrant Aenigma de Lucio Fulci (qui nous avait habitué à bien mieux), Phenomena dégage une aura particulière car il ne narre ni plus ni moins que l'éveil à la vie d'une jeune fille enfermée dans son monde. Faisant partie des exclus du collège, elle apprend peu à peu la communication avec des êtres communicatifs par excellence pour retrouver la trace d'une personne qui s'efforce de cacher une chose importante (brisant par là la communication). Argento réalise en fait une sorte de conte macabre où une jeune fille se trouvant très ordinaire va développer un talent extraordinaire qui va permettre de révéler l'impensable.
Tourné sur fond de hard rock, Phenomena y perd beaucoup, l'absence des titre électro des Goblins manquant cruellement à l'appel. Néanmoins, on est facilement bercé par cette histoire qui se révélera être un hommage appuyé et néanmoins décalé au Psychose d'Hitchcock.