Where the hell did that snake come from ?

Ce film comporte du skateboard en poirier, des sumos mexicains, un frisbee de combat et une exécution de poupée gonflable au bazooka. C'est trompeur dit comme ça, car il est au final sacrément avare en action. Il faut attendre 45 minutes pour que ça s'anime enfin et ça dure 30 secondes, après quoi il faudra se tourner vers le final pour que ça défouraille (un peu). Sedaris avait peu de moyens, et il a forcément très peu à rendre en retour, malgré une évidente envie de bien faire et un scénario qui sait se donner un début de semblant de consistance.

Malgré tout, l'arsenal complet du kitsch US 80's que déploie le film est une bonne raison de tenir jusqu'au bout. Un vrai défilé de bodybuildeurs torses nus et de playmates torses nus qui s'embrassent sur le sable fin, sous les palmiers, devant le soleil couchant, agitant leurs brushings de ouf et leurs plus beaux mulets au son des pires synthés de l'histoire.

La chanson du générique de fin, "Hard Ticket", n'est que la juste récompense de notre patience. Immédiatement culte, elle constitue une irrésistible invitation au déhanchement et à la perte de toute dignité. Que vous le vouliez ou non, elle se gravera dans votre tête pour le reste de la journée, et plus si affinités.

De quoi faire oublier que si les actrices n'avaient pas enlevé le haut toutes les cinq minutes, on se serait quand même fait royalement chier.