Deuil au monde
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Après l'éléphant d'Ong Bak et le chien de John Wick, voici la truie de Pig. Seulement ici, l'enlèvement ne se réglera pas à coup de tatanes mais à coup de fouets, culinairement parlant. Le film reprend habilement tous les codes du Revenge movie (l'affiche sombre, le trailer nerveux, le titre condensé...) et on se demande justement au début du film comment celui-ci va se détacher de ses modèles pour une proposition originale. Son déroulement répond également au cahier des charges de ce genre de film d'action : le traumatisme du personnage principal qui l'a poussé à s'éloigner du monde (la perte d'un être cher), une réputation effrayante qui le précède et un passé de maître dans son domaine qui ressurgit au grès des rencontres, la descente dans les bas fonds pour récupérer des informations auprès de personnes peu recommandables à la Taken, le club de combat clandestin détourné, le tour des anciens amis pour récupérer les outils nécessaires à la mission, un sidekick mal dans sa peau qui prend de l'assurance au fil de l'intrigue et un grand méchant terrifiant par sa simplicité et aux motivations somme toutes humaines, qu'on approche par deux fois après avoir découvert l'angle d'attaque pour toucher son point faible. Finalement, le film conserve un ton sérieux pour éviter de basculer dans la parodie, bien que la tension reste présente tout du long, et que l'on sente malgré tout qu'il peut basculer d'un instant à l'autre dans le bourrin, sans que l'on soit pour autant frustré de sa résolution pacifique. Même la thématique principale du film, la gastronomie, apparaît de manière subtile, sans que ce soit explicité, laissant au spectateur le soin de deviner de quel type de film il s'agit. Cette superficialité et ce démarrage tardif, malheureusement, représentent également le principal défaut du film, qui n'assume pas totalement son parti pris en cherchant à rester cohérent avec son concept, qui prend le dessus sur le fond.
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Créée
le 11 mai 2025
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Pig a l’intelligence et l’originalité d’aborder le deuil d’un père par le prisme du culinaire, mais d’un culinaire sale, terreux, poussiéreux, raccordé à la nature, à sa rigueur, à sa violence ; les...
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