Pigalle-Saint-Germain-des-Prés par inspecteurmorvandieu

André Berthomieu tourne une petite comédie policière très superficielle qui est le prétexte à un film plus largement musical, suivant l'omniprésence de l'orchestre de Jacques Hélian -bien connu à l'époque, semble-t-il. Ainsi, du night-club "le Tambourin" à Pigalle, où le personnel, orchestre compris, n'est plus payé par ses patrons malfrats, à la création, par ce même personnel, de "la Pivoine écarlate" dans une cave de Saint-Germain-des-Prés, ce sont différents genre musicaux qui sont présentés.

Le film ne vaut guère que pour ce témoignage de musiques et chansons, hors-d'âge il faut bien en convenir, qui ressuscite le tout début des années 50 et qui n'est pas sans charme. De charme, Jeanne Moreau, déjà en tête de générique pour ce qui est son deuxième ou troisième film, n'en manque pas et sa beauté juvénile est troublante, même dans ce rôle qui est sans épaisseur, comme les autres personnages d'ailleurs. Le scénario ne s'embarrasse pas de subtilités narratives ni de figures complexes (flics ou truands, poète existentialiste ou baronne). Le divertissement est sympathique, sans galvauder la comédie populaire.