Pinocchio
4.2
Pinocchio

Film de Robert Zemeckis (2022)

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Une nouvelle version du classique de Disney en version live qui n'a pas un énorme intérêt, reprenant dans les grandes lignes le conte version Disney (qui modifie généralement en profondeur les mythes qu'ils adaptent) en s'autorisant quelques digressions bienvenues qui justifient la curiosité du public. Spoiler : tout est numérique, donc d'un résultat plus ou moins digeste selon vos préférences visuelles.


Les bons points du film : Tom Hanks, toujours excellent dans ses rôles sous la direction de Zemeckis et ici créateur émerveillé et mentor de sa création. Et deux séquences marquantes : l'île aux plaisirs qui mêle très bien l'émerveillement et les pulsions de racailles au fantastique horrifique, et la séquence dans Monstro la baleine qui apporte un peu d'ampleur. Un petit astérisque pour noter la séquence finale émotionnelle qui fonctionne.


Les mauvais points : Des scènes qui traînent souvent en longueur pour des détails que le film d'animation original résumait en un plan, des effets spéciaux pas toujours finis (j'ai vu de sales pixels sur les dents de monstro, des imprefections dans les effets d'eau numériques et des textures étranges durant plusieurs séquences du film), et globalement un sentiment de rabâchage de ce qui était déjà dans le film original sans grand apport, sinon dans le spectaculaire et le dynamisme de la caméra. Disons le : c'était mieux avant.


En conclusion, ce n'est pas nul, mais est-ce que ça vaut le coup ?

Ah, si vous me lisez, vous savez que je ne peux pas m'empêcher de parler de wokisme. Et bien le film coche les cases ^^. TOUS les personnages secondaires positifs sont issus des minorités et TOUS les personnages secondaires négatifs sont des blancs cis cinquantenaires (y compris Luke Evans, on t'a reconnu !). Ils n'ont pas touché à Gepetto, nous n'étions pas encore prêts, mais ça viendra. Bizarre qu'ils aient quand même gardé les personnages animaliers. C'est vrai, tous les personnages du films sont humains, et on a au milieu un chat et un renard habillés à taille humaine qui blablatent et augmentent l'insécurité de Métro Barbès. Gimini Cricket ça peut passer, c'est un grillon tout petit qui représente allégoriquement la conscience, mais le monde environnant est hostile (c'est le message fondamental de Pinocchio, grandir en prenant conscience de la réalité du monde et réussir à y devenir un Homme). Pourquoi donc avoir gardé cette marque typique du dessin BD et de l'animation qui passe nettement moins bien le cap de la version live malgré la qualité des CGI ?

Voracinéphile
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le 8 sept. 2022

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