Jacques est un écrivain trentenaire, cultivant son esprit parisianiste et son art de la séduction masculine (M. Pierre Deladonchamps). Il multiplie en effet les conquêtes de jeunes hommes, alors qu’il se sait malade du sida dont il appréhende l’évolution, alors que cette pathologie crée autant de peurs que de débats en ce début des années 1990. Malgré ses craintes pour son avenir compromis, il se lance dans une nouvelle aventure avec un étudiant rennais, Arthur, connu lors d’une projection cinématographique dans un théâtre où il donne une conférence. Ce dernier veut le rejoindre à Paris, il débarque, mais Jacques n’ose pas lui annoncer que son état de santé a récemment chuté et nécessite des soins approfondis. Jacques trouve l’aide de son voisin, également homosexuel (M. Denis Podalydès, de la Comédie française), chez qui il trouve refuge. Mais, pris de remords, il se réfugie dans les bras d’Arthur. Ils passent une soirée à trois à discuter de la difficulté d’aimer.
Le sujet s’avère intéressant et les acteurs portent haut et fort ce film, un tantinet glauque et souffrant d’un certain nombre de longueurs. De plus, il vient faire un peu doublon avec 120 battements par minutes, mais le thème reste socialement assez important. Mon impression reste donc mitigée. De l’humour et de la finesse habitent ce film, avec un beau jeu d’acteurs, mais la conception reste bancale, par des aspects malsains et des pertes de régime.