No future, no rich. THIS IS CHINA, BITCH !

Bon, il y a au moins une chose que j'aurai appris grâce à Jia Zhang-ke : en Chine, on se fait chier grave ! Plaisirs inconnus filme l'ennui. L'ennui de jeune chinois d'une vingtaine d'année qui errent sans but dans la grisaille de la chine contemporaine. Filmer l'ennui c'est généralement un pari risqué. Généralement, le spectateur a tendance à s'ennuyer autant que les protagonistes. Certains, comme Gus Van Sant, y arrivent. D'autre en revanche se casse la gueule. C'est le cas de Jia Zhang-ke.

Pendant deux heures, on contemple de jeunes adultes d'une mollesse exaspérante se regarder avec des yeux de poisson mort en fumant leur cigarette. Rarement je n'ai vu des acteurs aussi inexpressifs. Ryan Gosling passerait pour Jim Carrey à coté de ces quatres chinois. Je n'avais qu'une envie, c'était de filer sur liligo, d'acheter un billet aller-retour pour la chine et m'en aller secouer cette bande de gastéropodes asiatiques : "RÉVEILLEZ VOUS PUTAIN ! FAITES QUELQUE CHOSE ! SOURIEZ, PLEUREZ, METTEZ VOUS EN COLÈRE, MAIS RÉAGISSEZ !!! MEEEERDE !!!". Mais non, ils préféraient tirer la gueule en fumant leur cigarette.

Je sais que c'est en accord avec le sujet du film, plutôt pessimiste quand au futur de la jeunesse chinoise. Mais tout ça rend le visionnage de "Plaisirs inconnus" incroyablement pénible. C'est sans compter sur ses télévisions, radios et "types qui chantent de l'opéra" créant un bruit de fond incessant et particulièrement agaçant.

Parfois, quand un film est lent, il est rattrapé par sa mise en scène. Par la beauté de plans contemplatifs, dans lesquels on a envie qu'ils s'éternisent pour en admirer la beauté. Mais là, la laideur de cette Chine bétonné, n'arrange rien au pessimisme ambiant. Il serait injuste de critiquer la réalisation, qui est très bonne. Certains plans m'on fait penser à des photographies de reportage. Pas forcément belles, mais lourdes de sens.

Le témoignage de la jeunesse chinoise, est à mon sens le seul intérêt de ce film. Malheureusement on souffre autant que ces jeunes chinois en regardant "Plaisirs inconnus".