Une comédie restée en première

Un an après leur rencontre sur Génération Perdue, le fringant tandem Corey Haim et Corey Feldman s'est lié d'amitié (on les reverra côte à côte durant sept longs-métrages) et continue dans un nouveau teen movie comme on en voyait des tas dans les années 80. Bien loin d'appartenir aux plus célèbres, Plein Pot reste tout de même une agréable comédie du genre où un adolescent en pleine crise va, pour épater une jolie fille, piquer la Cadillac de ses parents le temps d'une nuit pour accumuler les dégâts. Et ce ne sont pas ses deux meilleurs amis qui vont réussir arrêter les catastrophes, bien au contraire...

Inutile d'écrire un pavé pour que vous pigez que nous sommes face ici à du gros gros classique en matière de teen movie, le long-métrage de Greg Beeman restant dans l'ensemble très plaisant, dynamique et bien interprété par nos deux Corey, accompagné du jeune Michael Manasseri et d'une Heather Graham encore méconnue. Toutefois, il est difficile de pleinement l'apprécier tant le scénario se scinde en deux parties bien distinctes. La première moitié du film se concentre donc sur la volonté de notre protagoniste principal Les (Haim) à vouloir avoir à tout prix son permis et comment il va l'échouer ; un thème original et bienvenu visant directement les adolescents de l'époque terrifiés à l'idée de passer le fameux code.

En revanche, l'autre moitié s'intéresse à la virée censément dantesque de Les et de ses amis dans les rues de cette ville californienne inconnue pour une nuit de folie hélas courte et peu inventive. Non pas que les rebondissements soient inexistants, ils sont juste mal présentés, peu passionnants et pas vraiment drôles, reflétant par ailleurs l'ensemble du film, maladroit dans son côté comique. La complicité entre les deux Corey n'est pas très mise en avant, à l'instar du rôle plus qu'inutile de leur comparse à lunettes. On aurait donc préféré un peu plus de gags réfléchis et un script un peu moins inégal pour cette comédie typique des années 80 que l'on ne revoit que par souci de nostalgie.