Keanu Reeves est un jeune flic sur la trace du gang des Présidents : 30 casses en 3 ans, jamais de bavures et ils portent des masques de présidents. De maigres indices amènent à penser que ces pros sont des surfeurs. Keanu sort donc sa planche, couvert par son partner, le vieux flic Pappas, et trouve sur son chemin Patrick Swayze, un fauve aux cheveux blonds entouré d'une bande de fous furieux. Mais Keanu se laisse prendre au jeu.
Film classique d'infiltration, à l'image d'un "Donnie Brasco", mais avec cette fois un élément central choc : le surf, et le surf en Californie. Quelle vie pourrait être plus agréable que de partager son temps entre le surf et les braquages de banque ?
Les tirades sur la philosophie de la mer, l'ouverture à une conscience supérieure, le besoin de dépasser ses limites (cf les deux séquences de saut en parachute), tout cela transporte le spectateur au-delà de sa petite vie terne et l'oblige à se regarder en face : pourquoi, moi aussi, je n'aurais pas l'occasion de partir dans le soleil couchant sur une jeep à travers le désert mojave, mes cheveux fous volant au vent ?
"Point break" nous rappelle que le cinéma, ce n'est pas fait que pour rêver. C'est aussi fait pour réfléchir.
Ah, et sinon les seconds rôles sont très bons : des membres de la bande à l'équipier (Gary Busey) en passant par cette mignonne californienne brune aux yeux bleus (Lori Petty).