Dog day afterVROOM

Vanishing Point est moins un film sur une course-poursuite en véhicules qu'un film sur les routes en ligne droite, qui se croisent, se quittent ou même se dessinent au milieu du désert. C'est sur ces routes, existantes ou non donc, que le personnage principal (un héros anti-héros) cherche un point de fuite pour livrer une dodge charger à San Francisco.

Evidemment la conduite joue un rôle important, pour faire surtout la part belle à ce véhicule avec une vraie gueule et un charisme qui pourraient facilement amadouer la Plymouth Fury de Christine, pour peu que l'on prête une âme aux voitures. Les cascades et embardées, spectaculaires car artisanales (et dangereuses, bravo les cascadeurs) ponctuent les rencontres (toutes signifiantes) et les évènements, coeurs d'un récit allant à l'essentiel pour dresser le portrait d'une Amérique des 70's pleine de Vietnam, racisme mais aussi de nostalgie des 60's.

Des thèmes assurément ressassées dans ce nouvel Hollywood mais il y a là un film magique, ne ressemblant pas à ce que l'on pourrait s'attendre et qui mérite des allers-retours tant il est agréable de (re)vivre son invitation au voyage sur les routes dessinés par ce personnage pressé déjà perdu dans son rétroviseur où son amour passé l'attend.

La fin du film, (up)percutante, fait se regrouper les femmes, hommes, enfants, policiers, télévisions autour d'un