Pompoko !

Aprés un téléfilm, Ghibli revient donc au cinéma avec Pompoko, et donc Isao Takahata. Cette fois ci, il bénéficie d’une idée de Miyazaki et son film s’en ressent…

Car jusqu’ici, ses oeuvres pour Ghibli avaient laissé de côté les éléments fantastiques. Pour Pompoko, c’est la base même du film. Les Tanukis sont des créatures mythologiques japonaises. Dans les années 60, la Japon est en pleine croissance et il faut des logements, les bois et forêts sont donc détruits pour des plans d’urbanisations. Les Tanukis vont donc jouer de sales tours aux humains pour les pousser à s’arrêter et leur laisser leur habitat…

En se basant sur les capacités attribuées aux tanukis dans la mythologie (notamment la capacités de métamorphose), le film s’avére être un trés beau conte écologique. Car c’est bien entendu le sujet principal du film. L’aspect conte étant renforcé par une voix off (d’ailleurs un peu trop présente, c’est le seul petit probléme du film). Pour le reste, on tient 2 heures rythmés, à la fois drôle et intelligente, qui se permettent même quelques passages quasi-horrifique ! Si on y ajoute de belles couleurs et une animation d’excellente qualité, on tient tout ce qu’il faut.

Si le film mettra lui aussi du temps à voir le jour en France, c’est bien dommage car son message à la fois touchant et foncièrement humain, en marge justement de l’évolution de l’être humain, donne la bonne direction. Le studio, notamment par le biais de Miyazaki, a souvent montré ce versant de sa personnalité et il semble ici trouver l’oeuvre la plus représentative de celui-ci. Un excellent film donc, qui mérite d’être vu et revu !