Application SensCritique : Une semaine après sa sortie, on fait le point ici.

Pooja, Sir
6.1
Pooja, Sir

Film de Deepak Rauniyar (2024)

Sous couvert de polar, on y reviendra, Pooja, Sir évoque l'année 2015 dans le sud du Népal, quand la minorité Madheshi impose un blocage à la frontière indienne, pour protester contre les changements apportés à la constitution du pays. Violences et inégalités profondes sont ici épinglées (le film a été censuré au Népal) avec puissance, la force visuelle des scènes de rue constituant l'atout premier du long métrage. Au passage, Pooja, Sir ne manque pas de souligner les discriminations qui concernent les femmes, encore davantage quand elles exercent un métier "d'homme", comme policière, par exemple, et que leur orientation sexuelle s'éloigne de la norme. Autant d'aspects fort intéressants du film, notamment pour ceux qui ignorent presque tout de ce petit himalayen, et qui font presque oublier son intrigue policière, complexe et parfois même opaque. Au moins, on ne peut pas dire que le réalisateur, Deepak Rauniyar, cherche à adapter son sujet pour l'international et il faut lui rendre crédit de jouer la carte du réalisme et tant pis si tout n'est pas compréhensible dans l'action. Quoi de plus logique, finalement, dans un pays connu pour sa grande diversité culturelle et linguistique, avec une population composée de nombreux groupes ethniques et de plus de 120 langues maternelles.


Cinephile-doux
6
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Au fil(m) de 2025

Créée

le 23 juil. 2025

Critique lue 223 fois

Cinephile-doux

Écrit par

Critique lue 223 fois

4

D'autres avis sur Pooja, Sir

Pooja, Sir

Pooja, Sir

le 3 nov. 2025

Flic opaque

Incarné avec force par son actrice principale, l'intrigue suit les aléas de manifestations politiques en discriminations sociales, dont je saisis les contours sans bien expliciter le fond. La mise en...

Pooja, Sir

Pooja, Sir

le 17 août 2025

Enquête exotique

Mon premier film népalais sera donc cette enquête policière menée par l'enquêtrice Pooja Thapa dans une bourgade au sud du Népal, au bord du soulèvement populaire.La minorité Madhesi ne rate pas une...

Du même critique

Anatomie d'une chute

Anatomie d'une chute

le 28 mai 2023

Procès d'intentions

Depuis quelques années, le cinéma français, et plus particulièrement ses réalisatrices, trustent les lauriers dans les plus grands festivals. Au tour de Justine Triet d'être palmée à Cannes avec...

France

France

le 25 août 2021

Triste et célèbre

Il est quand même drôle qu'un grand nombre des spectateurs de France ne retient du film que sa satire au vitriol (hum) des journalistes télé élevés au rang de stars et des errements des chaînes...

The Power of the Dog

The Power of the Dog

le 25 sept. 2021

Du genre masculin

Enfin un nouveau film de Jane Campion, 12 ans après Bright Star ! La puissance et la subtilité de la réalisatrice néo-zélandaise ne se sont manifestement pas affadies avec Le pouvoir du chien, un...