On pouvait s’attendre à une série B délirante, un mélange assumé de fun sanglant et de second degré. Malheureusement, Popeyer the Slayer Man tombe dans la pire catégorie : celle du nanar qui se prend au sérieux.
Le réalisateur — visiblement plus inspiré par l’idée d’un titre accrocheur que par la cohérence de son récit — déroule un scénario bancal écrit par John Doolan avec la collaboration de Jeff Miller, Cuyle Carvin et Robert Michael Ryan. Le résultat : un patchwork d’idées jamais exploitées et une intrigue qui s’enlise dès la première demi-heure.
Côté distribution, Jason Stephens campe un “Sailor Man” fade, incapable d’imposer la moindre intensité. Sarah Nicklin (Adrienne) tente bien de donner un peu de profondeur à son rôle, mais se heurte à une mise en scène qui ne lui laisse aucun espace. Sean Michael Conway (Dexter) et Nathan Todaro (Detective Caruso) complètent un casting qui semble constamment en pilotage automatique. Même les seconds rôles (Elena Juliano, Marie-Louise Boisnier, Jeff Thomas) paraissent abandonnés à leur sort, réduits à débiter des dialogues caricaturaux.
La mise en scène, plate et sans imagination, accentue le malaise : plans figés, éclairages ternes, aucun sens du rythme. Quant à la musique, censée dynamiser l’action, elle se contente d’accompagner mollement les scènes, comme une bande-son libre de droits posée à la va-vite.
En définitive, ce film ressemble davantage à un brouillon mal maîtrisé qu’à une véritable œuvre cinématographique. L’intention d’offrir un divertissement pulp est écrasée par un manque flagrant de savoir-faire et d’ambition artistique.
Ma note : 1/10