Saute ma fille
Un film vain et complaisant, d'un égotisme complètement déconnecté du réel en plus d'être paresseusement filmé. Ce portrait d'une jeune fille de la fin des années 60 étale sur une heure de métrage...
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le 5 avr. 2020
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Un film vain et complaisant, d'un égotisme complètement déconnecté du réel en plus d'être paresseusement filmé. Ce portrait d'une jeune fille de la fin des années 60 étale sur une heure de métrage une succession de lieux communs à renfort de verbiage inconséquent et d'intellectualisme d'une pédanterie frisant le ridicule...
Chantal Akerman tourne ce segment du collectif "Tous les garçons et les filles de leur âge" en reprenant tout un pan des procédés techniques et artistiques de la Nouvelle Vague, s'inscrivant dans le plus pur atavisme du cinéma godardien. A la manière des premiers courts métrages de la réalisatrice ( principalement le joli et très expérimental Saute ma ville ) ce portrait d'une jeune fille belge perpétue le ludisme d'un A bout de Souffle ou d'un Pierrot le Fou, montrant des figures intellectuelles en marge des conventions sociales ; proche de l'essai ledit film se perd malheureusement dans un laïus oralement très rébarbatif et visuellement aussi séduisant qu'un premier patin maladroit et posé à la va-vite derrière un muret d'école primaire.
C'est tarte à regarder, plombé par tous les passages obligés du genre de films auquel il appartient, tendant en permanence vers la caricature d'un cinéma d'auteur irritant et lénifiant. Peu ou prou de moyens au coeur de cette peinture sixties et fadasse bien comme il faut, aucunement crédible en raison d'incohérences et d'anachronismes fleurant bon la fumisterie artistique. Reste une identité cinématographique qui décharge ce vieux discours branloute de la pire des catastrophes, mais c'est si peu...
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le 5 avr. 2020
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