On pourrait qualifier François Ozon de grand défenseur de la cause des femmes tant sa filmographie n'est composée ou presque que de films dans lesquels le sexe féminin obtient la place principale comme sujet ou est composé d'actrices qui trustent les premiers rôles. Potiche ne déroge pas à cette règle et est l'occasion pour moi de découvrir le cinéaste.
Issu d'une pièce de théâtre, le scénario est loin d'être parfait. D'excellentes idées de base et un traitement finalement très médiocre. Il faut dire que le cinéaste n'en est pas le seul responsable pour ce coup. Le personnage joué par Catherine Deneuve est la représentation de la libération sexuelle de la femme, et de la place qu'elle prend en société. Dommage de la voir prendre les mêmes défauts que les hommes finalement.
Mais ce personnage potiche démontre toutes ses qualités et parvient à faire tourner l'entreprise familiale, à sinscrire en politique et à faire valoir ses arguments. Pour le coup, on apprécie certaines choses. Peut-être est-ce dommage de voir la part politique prendre plus de place que le reste dans la seconde moitié.
Au niveau du casting, j'ai eu un peu de mal avec Luchini, comme d'habitude, acteur habitué à en faire des tonnes mais qui parvient à rester sobre par la suite. Deneuve s'en sort bien et on est bien heureux de voir la bouille à Depardieu, qui sans forcer, s'impose.
Quelques gags fonctionnent plutôt bien mais pas tous non plus avec des personnages forcément très stéréotypés.
Le plus grand souci du film provient finalement de son manque de rythme, un défaut que l'on ne peut qu'imputer à Ozon pour le coup.