Cycle Western - Episode 10 - Et le nihilisme entra en scène

Le western était jusqu'alors strictement hollywoodien. Certes, quelques italiens ont joué les pionniers avant Leone, mais c'est bien ce dernier qui a donné a fait de ce "sous-genre du western" un genre quasiment à part entière.

Quand on rentre dans ce film après s'être mangé une quinzaine de films hollywoodiens, les différences sautent aux yeux.

Ca commence direct par le grain d'image, moins policé. Puis, le générique, plus fantaisiste. Evidemment, la musique d'Ennio arrive, tellement caractéristique.

Et puis, les trognes, le sang qui gicle, les gros plans sur les visages, les bâtiments pourris, la poussière...

Mais surtout, et c'est à mon sens le sens donné par notre ami Sergio à tous ces "artifices" visant à trancher avec le style classique, c'est que la conquête de l'ouest, c'est pas ce qu'on a bien voulu nous faire croire.

Ce n'est pas exactement la civilisation qui trace son chemin partout, envers et contre tout. Chez Sergio, il n'y a pas de gentils. Il y a la survie et la caillasse. Evidemment, il y a des héros. Ou plutôt des personnages principaux auxquels on va quand même se raccrocher (à défaut de s'identifier). Evidemment, sur le passage, il y aura peut-être des innocents à protéger. Mais le premier moteur, c'est la tune, l'individualisme dans un monde complètement anarchique et maudit.

Et puis, la conquête de l'ouest, ne s'est pas faite qu'avec du style. Elle s'est faite par la violence brute. Et c'est aussi là que Leone prend une place à l'opposé de celle de Ford, le plus grand faiseur de mythe du far west qui soit...

Reste que sur ce premier opus de la trilogie du dollar, le scénario reste un peu léger. Que donnera la suite ?

John-Peltier
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le 23 déc. 2022

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John Peltier

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