Dieu créa les Hommes inégaux, Colt les rendit égaux.



Deux camps se partagent la ville de San Miguel, d'un côté l'alcool de l'autre les armes. Leurs affaires prospèrent jusqu'à l'arrivée d'un étranger sans nom.


C'est ainsi que je commence la trilogie du dollar (avec ... Et pour quelques dollars de plus et Le Bon, La Brute et Le Truand). J'essaie de rattraper le retard que je peux avoir avec ce genre, le Western.


Il faut savoir que ce film est tiré d'une oeuvre japonaise, Yojimbo. On retrouve le même scénario que pour cette réalisation. En regardant quelques scènes et notamment celle de la fin, il y a des similarités. Après la patte de Sergio Leone n'a rien a voir avec son homologue. Donc au niveau de l'originalité on ne part pas gagnant.


Le scénario est assez simple. On retrouve un inconnu qui essaie de faire ses petites affaires sur le dos des deux clans de la ville. A priori on pourrait considérer cela comme un défaut. Mais ici ce n'est pas le cas. Simplicité ne rime pas forcément avec ennuie et le réalisateur nous le prouve. On pose cette trame de base au spectateur, mais le jeu entre les trois parties est très intéressant. On se demande comment cela va terminer et si le personnage ne va pas y laisser sa peau. On cherche sa stratégie pour qu'il s'en sorte.


Mais cela est aussi du à un personnage charismatique et complet. On entend par la qu'il a de la personnalité. On ne connait rien de lui, mais les éléments que l'on nous présentent, nous permettent d'identifier ses valeurs. Il est interprété par Clint Eastwood qui n'est presque pas reconnaissable tellement il est jeune. Ici, il interprète son rôle à la perfection. Il ne surjoue pas, il est à la limite de ce qu'il faut. Avec des visages cadrés d'aussi près, on peut vite tomber dans la surinterprétation. On dirait que le personnage est fait pour lui. Le spectateur a l'impression que ce cowboy, c'est lui.


Une chose met encore plus en avant ses actions, la musique. Elle n'est presque pas présente mais en même temps elle sait être là aux bons moments. Le thème choisi est approprié à l'ambiance et il reste en tête. Cette trompette qui sonne sous un vent sableux et laisse place à un duel entre deux hommes. Même si l'ensemble d'Ennio Morricone correspond très bien à l'oeuvre on ne retiendra essentiellement que le thème principal.


Tout cela dans 1h40 de réalisation qu'on ne voit pas passer. Comme quoi ce n'est pas avec des cuts toutes les 1 seconde qu'on captive un spectateur.


Après, toute cette simplicité marche mais cela reste aussi son défaut. Tout est propre mais le film n'a rien qu'extraordinaire.


En somme Pour une Poignet de Dollars est une très bonne réalisation mais qui manque de complexité.

Preedatoor
7
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le 28 août 2017

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Preedatoor

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