Power Rangers: Pas si dégeu

Rattrapage de ce remake de cette saga si célèbre quand j'étais enfant et qui a forcément très mal vieilli, j'avais fait l'impasse en 2017 en pensant que c'était juste un gros nanard opportuniste sortant dans une période marquée par la culture doudou, force est de constater que c'est pas si dégueu à mon grand étonnement.

Quand leur ville est attaquée par des aliens, 5 lycéens ordinaires vont se transformer en super-héros. Ils vont devenir les Power Rangers et vont rapidement découvrir qu'ils sont seuls à pouvoir protéger la Terre.

J'en attendais rien de rien, je me rappelle juste d'une rumeur comme quoi l'un des scénaristes de Chronicles avait été engagé pour écrire le scénario du film et avait été viré après avoir du faire un Chronicles-like de Power Ranger sur ordre du studio, raison de plus de n'être pas allé voir le film à l'époque, ayant bien apprécié Chronicles.

Bref, concernant l'histoire, effectivement il y a beaucoup de Chronicles mixé à la dynamique de groupe qu'il y avait dans le précédent métrage du réalisateur, à savoir le Projet Almanac, donc forcément, cela se laisse suivre vu que cela emprunte un chemin balisé, difficile de faire beaucoup de fausses notes. Pas de surprises, trame narrative classique et même très linéaire, il n'y a aucune originalité dans l'intrigue, le traitement de l'intrigue ou comment celle-ci est mise en image. Cependant cette histoire de ce néo BreakfastClub est suffisante pour maintenir un semblant d'attention d'un spectateur conciliant.

En effet, malgré un chemin tout tracé et balisé de multitudes de lieux communs, il y a de nombreuses facilités, abbérations et trous scénaristiques limite venus d'un autre temps (en l'occurance collant bien à l'univers kitsh de la saga Power Rangers). Va falloir poser son cerveau FORT^^

Niveau visuel, le film a 5 ans et est déjà daté (en même temps, il n'avait pas le budget d'un block) tant par ses effets spéciaux que pratique mais aussi par une colorimétrie très générique donnant une image terne aux scènes. Cependant il est à noter qu'il y a néanmoins certes idées de mise en scène avec 2-3 plans séquences ou autres moment où le réal s'amuse avec sa caméra. Ce n'est pas totalement un YesMan.

Au niveau sonore, en particulier la BO est hyperdaté et il est marrant de voir comment les modes en musique passent si vite haha.

Concernant les acteurs, concernant les prestations cela oscillent entre le moyen et moyen moins mais faut dire qu'ils sont pas gatés par les dialogues et le découpage de certaines scènes tombant un peu comme le cheveu sur la soupe. En tout, voir les "débuts" de la princesse Jasmine d'Aladdin et de Billy de Stranger Things est toujours intéressant car on peut noter qu'ils ont un petit truc en plus.

Au final, ce n'est pas la bouse attendue malgré les très nombreux défauts de l'oeuvre en terme de scénario, visuellement, auditivement voire même vis à vis de certains passages d'acting mais je m'attendais à tellement pire que j'en suis agréablement surpris d'autant plus qu'il y a quand même quelques passages rappelant la série et ce bon vieux Bryan Cranston qui revient faire coucou avec une Elizabeth Banks qui n'en à rien à foutre en surjouant à fond son personnage franchissant pleinement le ridicule. Bref, c'est un nanar (et non un navet) avec certaines qualités de divertissement.

A découvrir à l'occasion avec plein de second degré et sans prendre la chose au sérieux.